Mali : trois candidats perdants à la présidentielle recourent à la justice

Trois candidats à la présidentielle malienne ont porté recours devant la Cour constitutionnelle pour contester les résultats du premier tour, tenu le 29 juillet, a-t-on appris dimanche de source médiatique.

Soumaïla Cissé qui n’a obtenu que 17% des voix exprimées au premier tour, ainsi que les candidats Aliou Diallo et Cheikh Modibo Diarra, ont saisi la Cour constitutionnelle, a rapporté dimanche PressAfric. La même source ajoute qu’une vingtaine de recours a été déposée par les candidats contestataires, selon le directeur de campagne de Soumaila Cissé, Tiébilié Dramé. Ce dernier a évoqué un «bourrage des urnes» qui a faussé les résultats.

[su_heading size= »17″] À lire aussi : Mali – Présidentielle: 41,42% des voix pour Ibrahim Kéita contre 17,80% pour Soumaïla Cissé [/su_heading]

La Cour constitutionnelle aura jusqu’à mercredi pour examiner ces recours et annoncer les résultats définitifs du premier tour de la présidentielle. Une autre plainte a été également déposée contre des membres de la Cour constitutionnelle, dont la présidente Manassa Danioko, pour partialité. Entre temps, les candidats perdants observent une période de réflexion et de consultations pour choisir quel candidat soutenir au deuxième tour.

« Nous n’avons pas finalement terminé avec les consultations pour le choix au second tour, il faut attendre ce dimanche », a indiqué Harouna Sangaré, un des candidats n’ayant pas parvenu à franchir le premier tour, dans une déclaration radio. Cheikh Modibo Diarra, ex-Premier ministre, est également dans cette logique. Les 7% qu’il a obtenus lors du premier tour lui permettent de mener des tractations décisives dans cette phase de la présidentielle. Ses partisans ont déclaré aux médias qu’il est en phase de consultations.

Pour rappel, le premier tour de la présidentielle malienne a eu lieu le 29 juillet dernier avec la participation de 24 candidats. Le président sortant Ibrahim Boubaker Keita a obtenu 41,42%, alors que Soumaïla Cissé n’a obtenu que 17,8%. Le deuxième tour aura lieu le 12 août, toujours dans un climat de tension et d’insécurité. Il faut rappeler que plus de 500 bureaux de votes ont été désertés par les populations, faute de sécurité.