Bénin – Législatives 2019: « Morts pour rien ?, blessés pour rien ? », Adrien Houngbédji

Ce samedi 28 septembre 2019, le Parti du Renouveau Démocratique (PRD) était en Université de Vacances. Le président du parti, Me Adrien Houngbédji dans son discours n’a pas occulté la crise électorale survenue lors des législatives d’avril 2019. Il a félicité ses militants qui ont préservé la paix par leur calme.

Exclu des élections législatives d’avril 2019, le PRD était l’une des formations politiques ayant interdit des manifestations d’humeur à ses militants. Le parti s’était désolidarisé de toutes les démarches qui pourraient conduire à l’affrontement entre manifestants et forces de l’ordre. Pour Adrien Houngbédji, c’était le prix à payer pour préserver la paix malgré l’exclusion injuste du parti PRD.

A l’Université de Vacances ce jour, il est revenu sur ces événements en saluant la sagesse des militants PRD. A l’en croire, il y a eu lors de cette période des « morts et blessés pour rien ». Et c’est contre cette situation déplorable que le PRD protégeait ses militants. « Le PRD n’a pas voulu jeter ses militants les mains nues dans la rue pour affronter des forces de sécurité suréquipées sans une réflexion stratégique préalable et sans des perspectives réelles de résultats. Morts pour rien?, blessés pour rien?. Nous n’avons pas voulu cela! », a-t-il déclaré.

L’attitude des militants PRD saluée 

Le président Adrien Houngbédji félicite les militants PRD qui ont suivi le mot lancé par leur parti. A l’en croire, toutes les conditions étaient réunies pour pousser à bout son parti; mais la sagesse a pris le dessus. « Soyez sans regrets d’avoir gardé votre calme lorsque vous avez été injustement exclus des élections législatives, soyez sans regret d’être restés chez vous et de n’avoir pas perturbé ni la campagne électorale, ni le scrutin, ni l’installation de la nouvelle Assemblée », a-t-il lancé à l’endroit des militants PRD.

Il faut rappeler qu’en dehors du PRD et deux autres partis se réclamant de la mouvance, toute l’opposition avait été exclue du processus électoral. La crise suscitée par cette situation a conduit à des affrontements entre populations et forces de l’ordre dans plusieurs localités du pays, notamment à Cotonou où des morts et blessés ont été enregistrés.