Nigéria : le ministre de la Défense risque la prison pour outrage au tribunal

Une accusation d’outrage au tribunal a été déposée contre le ministre nigérian de la Défense, le général de division Bashir Magashi, et la secrétaire permanente du ministère de la Défense (MOD), Mme Nuraitu Batagarawa, rapporte le Daily Post.

Le ministre de la défense du Nigéria et la secrétaire dudit ministère sont, tous les deux, accusés de refus de se conformer à une ordonnance valide du tribunal. Magashi et Batagarawa, en raison de leurs fonctions, sont respectivement président et secrétaire du Conseil de l’armée nigériane. Le duo risque deux ans de prison s’il est reconnu coupable. La demande contre eux a été déposée par le lieutenant-colonel Abdulfatai Mohammed, qui a été retiré de l’armée de force en 2016 aux côtés de 37 autres officiers supérieurs. La victoire de Mohammed devant les tribunaux est la septième que les officiers ont obtenue contre l’armée nigériane, le quartier général de la défense ou le ministère de la défense.

La plupart n’ont pas été respectées. Rendant un jugement contre Magashi et Batagarawa, le juge RB Haastrup du Tribunal national du travail (NIC), a permis à Mohammed «d’engager une procédure pour outrage contre le président et le secrétaire du Conseil de l’armée nigériane». Le NIC a constaté que le droit à un procès équitable avait été violé, car les règles de l’armée exigent que les licenciements soient fondés sur des actes d’accusation, des requêtes ou les décisions d’une cour martiale. La dernière décision était similaire à celle rendue par la juge, Edith Agbakoba, contre le chef d’état-major de la défense (CEMD), le général Abayomi Olonisakin. Olonisakin aurait refusé de transmettre au président le recours du requérant en réparation administrative, comme l’exige la loi.