Bénin : les choses se compliquent pour le CA 1er de Cotonou et le le CQ Finagnon
Après leur passage devant les éléments de la brigade économique et financière ce jeudi 16 Juillet 2020, Monsieur Gratien Zanhounkpévi, le chef du quartier Finangnon, dans la Commune de Cotonou, et Arlette Saïzonou Bello ont été présentés au procureur de la République.
Les choses se compliquent pour le chef du 1er arrondissement de Cotonou et le chef quartier Finagnon poursuivis pour détournement de fonds. Convoqués ce jeudi 16 Juillet 2020 devant les éléments de la brigade économique et financière, ils ont été ensuite présentés au procureur du tribunal de première instance de première classe de Cotonou. Ce dernier a ouvert un dossier en requalifiant les faits qui leurs sont reprochés en abus de confiance-concussion.
C’est le porte parole des conseillers frondeurs Pierre Djoï qui a exposé les faits et a réitéré ses accusations envers les mis en cause, preuves à l’appui. La parole fut ensuite donnée au principal mis en cause dans ce dossier, le sieur Finagnon Gratien Zanhounkpévi, chef quartier de Finagnon à Cotonou. Ce dernier face à des preuves irréfutables a reconnu les faits mais a exposé comment il a dépensé les sous querellés.
Devant les questions du Procureur de la République notamment sur les tickets parallèles qu’il a confectionnés, il s’est mélangé les pédales par des arguments peu cohérents. Le chef d’arrondissement Arlette Saïzonou Belle a également reconnu les faits mais a contesté le montant qui lui est reproché. Selon elle, seulement 900.000 FCfa lui ont été remis par le sieur Zanhounkpévi.
Malheureusement, elle n’a pu justifier ses allégations par des éléments de preuves. Le Procureur de la République n’a pas manqué de lui rappeler cette faute, elle qui a été un haut cadre de la douane béninoise en retraite.
Après avoir écouté les deux mis en cause, le procureur de la république a décidé de les poursuivre sans mandat de dépôt. Ils ont été invités à se rendre disponible pour le 20 Octobre 2020 où ils seront certainement fixés sur leur sort.
Rappel des faits
Les deux mis en cause dans ce dossier d’abus de confiance et concussion sont soupçonnés d’avoir dilapidé près de sept millions de francs Cfa provenant des barrières érigées dans les quartiers Finagnon et Tokplégbé de Cotonou.
Il s’agit d’un fonds estimé à 6.901.400 francs CFA. Tout est parti d’une réunion des conseillers locaux de ce quartier, tenue le 04 novembre 2019, au siège du 1er arrondissement, en présence du chef de l’arrondissement, Mme Arlette Saïzonou Béllo, et des sages de la localité.
A l’issue des discussions, il est ressorti, selon le procès verbal de la séance, que le chef du quartier Finagnon détiendrait indûment le montant supra. Cette somme, selon les conseillers, était destinée à implanter des barrières et réguler la circulation des camions poids-lourds dans deux quartiers de l’arrondissement.
L’implantation de ces barrières avait pour objectif de mobiliser des ressources pour servir au reprofilage des voies de circulation de ces deux quartiers. Mais le chef quartier de Finagnon a fait cavalier seul dans la gestion de ce fonds. L’usage, qui est fait des ressources, générées par l’installation des barrières, reste inconnu aux autres conseillers. Un comportement qui n’a pas été du goût des conseillers, qui ont porté plainte.
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.