Bénin – Cérémonies ruineuses: plaidoiries de l’He Nazaire Sado sur sa proposition de loi
L’honorable Nazaire Sado reste déterminé à faire passer sa proposition de loi relative au cadrage des cérémonies « ruineuses ». C’est par une correspondance adressée au président de l’institution, Louis Vlavonou, qu’il plaide en faveur de son document.
Depuis 2017, l’honorable Nazaire Sado milite pour que les gaspillages d’argent que nous imposent la tradition et le suivisme, par des cérémonies ruineuses, soient cadrées.
Dans ce cadre, le parlementaire a initié une proposition de loi, introduite à l’assemblée nationale. Ce document fixera un montant plafond que les citoyens ne doivent pas dépasser lors des cérémonies ruineuses, qui leur sont souvent imposées, notamment dans le cas du décès d’un membre de la famille.
Cette proposition de loi, largement partagée avec ses collègues de la septième législature en plénière, n’est malheureusement pas adoptée, avant la fin de cette mandature.
Profitant du renouvellement de l’assemblée nationale, l’élu du peuple adresse une correspondance au président de l’assemblée nationale, Louis Vlavonou, auprès de qui il plaide pour l’adoption de ladite proposition.
« Je viens, par la présente, vous soumettre la proposition de loi ci-dessus. Ladite loi concerne les cérémonies ruineuses au Bénin. Je compte sur vous pour son heureux aboutissement« , lit-on dans la correspondance de l’initiateur de cette proposition.
Un aperçu sur la proposition de loi sur les cérémonies ruineuses
Véritablement remonté contre certaines défenses imposées lors de la dot, du mariage et des cérémonies d’inhumation, l’élu du peuple, qui, certainement par solidarité, et voulant décharger son mandat de ce poids devenu une tradition, a introduit cette proposition de loi en comptant sur la bonne volonté de ses collègues pour l’adopter.
Dans une interview qu’il a accordée, en 2017, au magazine panafricain « Jeune Afrique », l’honorable Nazaire Sado a levé un coin de voile sur le contenu du fameux document.
Selon ses propres déclarations, « les dépenses consacrées aux mariages ne pourront plus être supérieures à 600 000 F CFA et les funérailles à 500 000 F CFA. Pour le député, les cérémonies de ce type sont ruineuses et relèvent de « l’exhibitionnisme« .
A l’en croire, les 500.000 F CFA suffisent pour couvrir les charges liées à l’achat d’une fosse, d’un cercueil, de la tenue du défunt et l’ensemble des frais de morgue.
Si la loi est votée, indique-t-il, elle permettra aux jeunes de se marier facilement. En tous cas, la cérémonie de dot ne serait plus un obstacle. Les dispositions de la loi obligeraient les familles à rester dans un canevas pour les dépenses. Des dépenses modestes qui devraient être à la portée des jeunes qui désirent faire leur vie ensemble, a expliqué l’élu du peuple.
Déposée pour la première fois en juillet 2017 devant l’Assemblée nationale, avant les vacances parlementaires, cette proposition de loi n’est en réalité pas une nouveauté. Elle s’inspire – en la réactualisant – de l’ordonnance N° 11 PR/M.J.L. publiée au Journal Officiel du 15 mai 1967, tendant à réprimer les dépenses excessives à l’occasion des cérémonies familiales au Bénin.
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