Bénin – Goût forcené du pouvoir: Boni Yayi, le bien mauvais exemple ?

Après 10 ans de gestion des affaires de l’Etat, Boni Yayi, contre toute attente revient au devant de la scène avec hargne. Depuis peu, son activisme soudain et le langage tenu çà et là, rendent perplexes, des observateurs de la vie politique et viennent corroborer sa volonté de se refaire une santé politique.

L’ex-chef d’Etat béninois, occupe la une de l’actualité nationale. Présent presque partout et dans le même temps, Boni Yayi s’est lancé dans le populisme qu’on lui connaît. Il écume des kilomètres allant de villes en villes, villages, ménages, et hameaux du Bénin en s’adonnant à une prédication solitaire.

Un brusque réveil

Boni Yayi semble être obnubilé ou obsédé par le pouvoir. Contrairement à son successeur qui se veut très discret et passe rarement sur les écrans, le président Boni Yayi se rabaisse à son plus bas niveau pour haranguer la population lasse de la morosité économique née des différentes réformes opérées par le chantre de la Rupture. L’on est chiffonné de voir l’ex- président de la République descendre chez les bonnes dames occupées à faire des beignets. Au-delà de l’occupation du terrain, certains sympathisants ont été surpris de voir Boni Yayi frapper à leur porte un de ces matins. Des images publiées sur les réseaux sociaux montrent un Boni Yayi manifestement fatigué, mais intransigeant sur son objectif.

10 ans de gestion décriée

Arrivée au pouvoir avec le slogan « ça va changer, ça peut changer, ça doit changer », Boni Yayi était un homme inconnu au bataillon, mais incarnait l’alternance crédible. Sa gestion durant les dix années n’a pas été exempte de tous reproches. Le commun des béninois retient que c’est sous son règne que le Bénin a enregistré les plus gros scandales financiers de son histoire. De la construction du siège de l’Assemblée nationale à l’affaire Icc services, actuellement pendante devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) en passant par le dossier CEN SAD, son règne a été éprouvé. L’on a conclu finalement que la marche verte contre la corruption dont il a été l’initiateur n’était qu’un leurre.

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En fin de mandat constitutionnel , Boni Yayi s’était vu contraint de passer la main à Patrice Talon, élu à plus de 65% des suffrages exprimés au second tour. Devant caméras et micros, l’homme avait confié se lancer dans les œuvres ecclésiastiques. Mais, contre toute attente, son activisme politique démontre qu’il est désormais revenu sur ses propos.

Les dessous de l’activisme tous azimuts

La candidature de l’homme de Tchaourou est fortement annoncée pour les législatives du 28 avril 2019. L’information est de plus en plus persistante. Mais l’on peine à identifier les réels mobiles de l’ancien Président de la République dans sa marche forcée au Palais des Gouverneurs sauf le quotidien Le Matinal  qui semble être dans le secret des dieux. Dans sa livraison du 31 janvier 2019, le canard  a donné les raisons de cette omniprésence de Boni Yayi. Selon lui, beaucoup d’observateurs soutiennent qu’au regard de ses agitations politiques à quelques mois des législatives prévues pour le 28 avril 2019, Boni Yayi, qui doit répondre de nombreux scandales dont Icc-services, est ainsi à la recherche d’un refuge et veut se présenter aux prochaines députations.

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‘’Il veut donc se porter candidat pour le compte de l’opposition et une fois élu député, il aura l’immunité parlementaire. Ce bouclier politique suffira sans doute pour échapper à des poursuites si dans le même temps, l’opposition prenait la majorité des sièges au Parlement. Et c’est le second objectif poursuivi par Boni Yayi et d’autres anciens collaborateurs qui veulent l’accompagner dans cette nouvelle aventure’’, détaille le journal.

A tout prendre, la loi confère à Boni Yayi d’être candidat à tous postes électifs, mais sa présence en tout lieu pourrait susciter une kyrielle de questionnements spéculatifs. Donnerait-il, le bon ou mauvais exemple pour la postérité? Attendons de voir.

5 comments

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ibrahimakouakimey.99@gmail.com

Une très mauvaise analyse.

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Koba lionel

Ça n’a pas de sens ce que vous racontez…

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Sanoussi

Votre analyse ne dissuade personne.

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Ken

Yayi boni ne peux tromper que les cancres. Il n’a plus rien à prouver. On l’a vu à l’oeuvre avec sa gouvernance chaotique jonchée de scandales. Que dieu le pardonne pour ces péchés.