Coopération: Cyril Ramaphosa en visite officielle au Zimbabwe

Le chef de l’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa est en déplacement depuis ce lundi 11 mars chez son voisin Zimbabwéen. A cet effet, il rencontrera ce mardi 12 mars son homologue Emmerson Mnangagwa à l’occasion de la commission binationale organisée régulièrement entre les deux pays pour renforcer leur coopération.

C’est dans une atmosphère tendue que cette visite s’effectue. Puisque la crise qui a éclaté en janvier au Zimbabwe, continue de sévir. Mais Pretoria est restée, tout comme la SADC (la Communauté de Développement de l’Afrique Australe), très silencieuse sur la répression du mouvement de contestations et des abus des forces de sécurité. Pour le président sud-africain, il est nécessaire d’aider l’économie de son voisin zimbabwéen, pour espérer redresser la situation. En janvier dernier, le président Cyril Ramaphosa est sorti de son silence pour soutenir son homologue dans sa demande de levée des sanctions économiques qui pèsent sur son économie. Lesquelles sanctions seront finalement maintenues par l’administration de Donald Trump.

Mission compliquée pour Cyril Ramaphosa

A y voir de près, le président sud-africain Cyril Ramaphosa se trouve dans une position délicate vis-à-vis d’Harare parce qu’il lui serait impossible de s’affranchir des liens historiques entre l’ANC et la Zanu-PF, remontant à la lutte pour la libération des deux pays. Entre aussi en jeu le principe de solidarité panafricaine qui fait préférer dans les pays de la SADC une solution regionale pacifique plutôt qu’une intervention extérieure. La question de l’assistance financière pour le Zimbabwe devrait être au cœur des discussions des deux présidents. Pour autant, Cyril Ramaphosa n’est pas prêt à financer son voisin sans conditions, lui qui avait refusé un prêt d’un milliard d’euro en décembre dernier.

Il faut rappeler que les deux pays partagent des liens économiques forts et l’Afrique du Sud est l’un des principaux partenaires commerciaux du Zimbabwe. De plus, le pays abrite de nombreux immigrés zimbabwéens, venus s’installer au cours des crises successives qu’a connues le pays du vétéran Robert Mugabé contraint à la démission l’année écoulée.