28 avril 2019, date butoir pour Abdelaziz Bouteflika de céder le fauteuil présidentiel

Alors que les manifestations se multiplient en Algérie pour exiger la démission du président Abdelaziz Bouteflika, ce dernier n’entend pas

abandonner de sitôt le fauteuil présidentiel qu’il occupe depuis quatre (04) mandats. Ainsi, le 28 avril, l’Algérie pourrait plonger dans une crise institutionnelle.

Les Algériens s’apprêtent à manifester un cinquième vendredi consécutif pour demander le départ de leur président Abdelaziz Bouteflika. Ce dernier a vu cette semaine ses soutiens commencer à le lâcher petit à petit. De son côté, le peuple ne démord pas et entend rester mobilisés, avec de nouvelles manifestations, vendredi 22 mars, pour réclamer le départ du président, au pouvoir depuis 20 ans et dont le camp se fissure.

De son côté, le président malade et invalide, ou du moins ses fidèles proches, ne veulent en aucune manière lâcher la « vache à lait » qu’est le fauteuil présidentiel.

« Que l’Algérie vive, dans un avenir proche, une transition harmonieuse et assiste à la remise de ses rênes à une nouvelle génération (…) tel est l’objectif suprême que je me suis engagé à concrétiser avant la fin de mon mandat présidentiel, à vos côtés et à votre service », souligne le chef de l’Etat dans un message, publié par les médias d’État.

[su_heading size= »17″]A lire aussi: Algérie: Abdelaziz Bouteflika confirme qu’il restera au pouvoir après l’expiration de son mandat [/su_heading]

À la crise politique pourrait-il s’ajouter une crise institutionnelle ?

Le mandat d’Abdelaziz Bouteflika s’achève officiellement le 28 avril, mais le report de l’élection présidentielle, annoncé par le président lui-même le 11 mars, implique la prolongation de son propre mandat. Ce dont le peuple ne veux pas entendre parler.

« Le peuple algérien exige le départ immédiat et sans conditions du président Bouteflika », indique une affichette circulant sur les réseaux sociaux, qui invite également « les responsables des pays qui soutiennent le pouvoir illégitime algérien à cesser (…) leur ingérence ». Les manifestations, sans précédent depuis l’élection d’Abdelaziz Bouteflika en 1999, sont restées jusque-là globalement pacifiques.