Gabon: Jean Ping sonne la fin de « l’illégitimité, de l’usurpation du pouvoir »
Alors que le pays est toujours tourmenté par une tension créée par l’absence prolongée du président Ali Bongo, le candidat malheureux à la présidentielle de 2016 et auto proclamé président, Jean Ping, s’est adressé à la nation samedi 30 mars. Dans son intervention, il a notamment évoqué la vacance du pouvoir au Gabon et a annoncé la fin de « l’illégitimité ».
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La « lutte pour la libération du Gabon a été menée avec détermination et engagement », a indiqué dans un message à la nation, l’ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA), le gabonais Jean Ping. Dans le discours, il a félicité le peuple gabonais et estimé que la fin de « l’illégitimité, de l’usurpation du pouvoir et des coups d’Etat permanents institutionnel et militaro-électoral » est proche, a rapporté GMT. Jean Ping s’appuie sur ce qu’il considère comme une dégradation profonde de la situation socio-politico-culturelle du Gabon.
Ping a aussi abordé pour la première fois, la question de la vacance du pouvoir avant de mettre en garde contre une éventuelle révision de la constitution du pays. « Alors que le pays se trouve au bord du chaos, il se susurre qu’un projet absurde et hasardeux d’une nouvelle révision de la Constitution est en préparation. Ce projet est une énième déstabilisation des institutions de notre pays », a-t-il martelé.
« Le temps est venu pour chacun de nous de comprendre qu’en dehors de la restauration de la vérité des urnes que le monde entier connaît, il n’y a point de salut. C’est un impératif national »
Gabon Média Time écrit que pour Jean Ping, « la machination en cours qui vise à transférer à une autre personnalité que celle que désigne la Constitution, la charge d’assurer l’intérim, en cas de vacance de la présidence de la République est une énième violation. Car, elle va à l’encontre d’un principe général de droit qui interdit que les éléments constitutifs d’une situation juridique en cours ne puissent faire l’objet d’une modification rétroactive ».
Jean Ping qui s’est auto-proclamé président à la suite de la présidentielle du 27 août 2016, estime que la tranquillité ne reviendra au Gabon que lorsque la cour constitutionnelle proclamera les « vrais résultats » du scrutin et reconnaîtra sa victoire. « Le temps est venu pour chacun de nous de comprendre qu’en dehors de la restauration de la vérité des urnes que le monde entier connaît, il n’y a point de salut. C’est un impératif national », a souligné Jean Ping.
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