Algérie : mardi et vendredi, deux jours « fantômes »
Le mardi et le vendredi de chaque semaine, sont les deux jours sacrés de la nouvelle révolution algérienne. En effet, les étudiants ont fait du mardi leur rendez-vous hebdomadaire pour protester contre le gouvernement et le président Abdelaziz Bouteflika et le reste de la société civile se donne rendez-vous chaque vendredi pour la grande manifestation anti-Bouteflika.
Le peuple algérien fait preuve d’un degré de maturité assez intéressant depuis qu’il a amorcé une nouvelle révolution avec des revendications fortes et stratégiques face au régime Bouteflika. Cette maturité se justifie notamment par le caractère « pacifique » des manifestants malgré la tension et l’envie ardente de pousser « out » le régime Bouteflika qui s’est accaparé du pouvoir depuis 20 ans. A cela s’ajoute une sorte de coordination des mouvements populaires : les étudiants manifestent le mardi et le reste des manifestants passe à l’acte le vendredi pour la grande messe des manifestations qui n’exclut point les rues et ruelles du pays.
Ce mardi 2 avril encore, les étudiants manifestent à Alger, place Maurice Audin malgré l’annonce de la démission du président. Le site d’informations Tout sur l’Algérie a indiqué qu’un dispositif anti-émeutes et plusieurs policiers équipés de matraques ont été déployés aux abords de la manifestation.
Lorsque le peuple réclame le changement les constitutions perdent leur légitimité », « la lutte jusqu’à la chute du régime », « Nous ne voulons ni Gaid Salah, ni Said », « Nous sommes venus chasser le gang », scandent les étudiants.
Le vendredi dernier, c’était la 6e journée de la grande mobilisation citoyenne qui se déroule exclusivement chaque vendredi.
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.