Bénin: aucun journaliste n’inspire plus confiance selon Nourénou Atchadé

La presse, selon la constitution béninoise est un pouvoir, le quatrième. Mais à l’image des autres institutions de la république qui traîne des crises de crédibilité, la presse béninoise est également au creux de la vaque.

La presse béninoise n’a plus bonne réputation au sein de l’opinion nationale. Jetée de son piédestal par les acteurs politiques qui l’enchaîne et l’humilie, les professionnels du secteur ont également démissionné de leur mission qu’ils troquent allègrement contre quelques billets de banque. En effet, les témoignages qui sont faits de la presse béninoise en ce jour de la célébration de la journée internationale de la presse révèle la profondeur de la déchéance du quatrième pouvoir au Bénin.

Pour le député Nourénou Atchadé, porte-parole des Forces Cauris pour un Bénin émergent (FCBE), il est difficile aujourd’hui de faire confiance aux journalistes. A le croire, chacun d’eux a derrière lui un acteur politique pour qui il travaille contre les autres et de ce point de vue, la mission d’apporter l’information, la vraie  aux populations est biaisée car l’information est elle-même manipulée par le professionnel de la presse selon sa « conviction politique » ou selon qui lui dresse les pattes. Une déviance de la profession qui rend beaucoup méfiant contre les journalistes qui n’exercent plus la profession avec conscience et professionnalisme.

Des critiques qui semblent fondées et qui doivent amener les professionnels des médias à se regarder dans la glace et prendre conscience de leur importance dans la construction d’un Etat démocratique.

3 comments

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Ledoux

Mr Nourenou Atchade a dit vrai. Je peux le constater. Ces derniers temps mes commentaire peu critique vis a vis du Gouvernement sont effaces avant que de le poster meme.
J’ai ete bannis du Journal La Nouvelle Tribune. Je ne peux plus deposer un commentaire. Mes commentaires poster n’apparaissent plus.

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Ledoux

Mr les journalistes c’est a vous de prendre votre Independance vis a vis de toutes manipulations. Non seulement ca, je plaide pour la creation d’un Organe pouvant porter d’aide aux Metiers du Journalisme.
C’est a dire que les journalistes qui travaillent hors du secteur PUBLIC recoivent leurs salaires. Cela reduirait les journalistes Partisans.

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TOFFOUN Ange Joël Cyr

« Moi, j’inspire confiance »
Il y a encore des journalistes vertueux qui dans le silence enseignent l’éthique et les nobles pratiques du métier du journaliste. Prière tenir compte de cette proportion de journalistes dans votre analyse prochainement.
C’est mieux quand on est un homme politique de votre calibre de s’attaquer publiquement à un corps de métier en faisant référence à une étude économétrique et en donnant toutes les références nécessaires pour éviter d’être superficielle et de décourager la minorité de journaliste qui chaque jour vit héroïquement le martyr dans l’exercice de leur fonction.
L’équité demande en cas de non référence à une étude récente sur je sujet de préciser qu’il n’y a jamais eu une étude relative à la question et qu’il se pourrait que des journalistes continuent de faire leur travail avec beaucoup de professionnalisme. Et d’ajouter même de mon avis, ils ne doivent pas être nombreux. Ils doivent être héroïques. C’est comme ça, on parle en respectant toutes les sensibilités d’un corps. Surtout quand on est un parlementaire. Qui plus est un honorable député qui a une certaine culture des débats. Je garde mon silence sur le reste…

« Aucun journaliste n’inspire plus confiance… »

Moi, Je suis un journaliste mais j’inspire confiance. Beaucoup de vos collègues me font confiance, partagent avec moi beaucoup de choses sans que je leur demande un franc cfa. D’ailleurs, ils ne me connaissent pas. Pourtant pas un simple sms, ils acceptent humblement de communiquer avec moi et réagissent par rapport à l’actualité. Je n’ai jamais sapé mes sources ni leur offrir une faveur qu’ils ne méritent.
Je ne suis pas de nature à recevoir un pot de vin. Je n’ai pas de gros yeux. Mes revenus me suffisent. Je ne travaille pour aucun homme politique. Je travaille pour la vérité. Je ne biaise aucune information. Je ne manipule aucune information. Je ne me retrouve pas dans votre analyse. Pourtant je suis un journaliste, pas le moindre. Je vous prie de respecter prochainement les journalistes et surtout ceux qui héroïquement vivent déjà le martyr dans la profession. Soyez juste dans toutes vos déclarations.
Je vois, vous avez été certainement déçu pas le comportement de certains confrères mais pas encore par le comportement de tous les journalistes pour jeter de l’opprobre sur le tout le corps. Cela demande de la retenue. Vous avez généralisé comme un simple citoyen. Vous m’avez blessé. Je vous pardonne mais prière cesser de mélanger tout le monde.
Renseignez-vous auprès de vos collègues députés qui m’ont toujours témoigné respect et confiance. « Moi j’inspire confiance ». Je vous prie de panser honnêtement les blessures occasionnées par votre déclaration.
La crise de confiance affecte notre époque. Prière ne pas peindre en noir ce qui ne l’ai pas. Tout n’est pas en noir. Certes, il pleut, on ne voit pas le soleil, mais il est là.
Ange Joël TOFFOUN
Journaliste et Macro économiste (Master II)