UA-Zone libre-échange continentale: voici les mobiles de la réticente de l’Érythrée

Les chefs d’Etat et de gouvernements sont sortis ce weed-end du sommet extraordinaire de l’Union Africaine à Niamey. Axé sur la zone de libre-échange continentale africaine, ce sommet a servi d’occasion de ratification de l’accord pour le Bénin et le Nigéria. Désormais seul pays réfractaire, l’Érythrée est hors de cette grande zone de libre-échange.

Le sommet extraordinaire de l’UA à Niamey au Niger s’est soldé par deux nouvelles adhésions à l’accord de libre-échange continental africain (Zlec). Si le Bénin et le Nigéria ont finalement ratifié l’accord, l’Érythrée reste désormais le seul pays réfractaire qui maintient sa réticence. Selon certains analystes, les mobiles sont nombreuses et diverses. Pour le commissaire chargé du commerce et de l’industrie à la Commission de l’UA, Albert Muchanga, ce pays d’Afrique de l’Est n’a pas participé aux négociations en raison de son conflit avec l’Éthiopie. Celui-ci pense que le pays ne restera pas bras croisés du moment où les deux pays ont fait la paix.

Les relations entre les deux pays s’étant améliorées depuis un an, l’Érythrée a demandé à l’UA de se joindre au processus. « Donc, avec le temps, l’Érythrée va prendre le train en marche », espère M. Muchanga. Mais au-delà de cette argumentation, d’autres doigtent la situation politico-économique du pays à travers la mainmise des autorités au pouvoir et le très maigre secteur de production. « A part ses minerais,  l’Érythrée ne produit pas grand-chose d’exportable »  a fait remarquer une analyse. Les accords de libre-échange visent à réduire les tarifs douaniers entre les pays membres. L’UA estime que la mise en œuvre de celui-ci entraînera une augmentation de 60 % du commerce intra-africain d’ici à 2022. Ce résultat une fois atteint, la Zleca sera la plus grande zone de libre-échange au monde.