Bénin – Dialogue politique: les questions de Sylvain Akindes sur la démarche en cours

Face à la crise politique actuelle, le chef de l’Etat a annoncé un dialogue inclusif et ouverte au moment où la conférence épiscopale du Bénin offre sa médiation pour faire entendre raison aux camps antagonistes. Sans attendre l’issues des médiations entamées depuis un moment par le clergé catholique le chef de l’Etat convoque des partis politiques pour des discussions; une procédure qui vient en chevauchement de la médiation du clergé.

Le Bénin pourra-t-il sortir de la crise politique qui le secoue depuis un moment avec la médiation en cours et celle annoncée pour le 15 Juillet prochain? C’est la question que semble se poser l’ancien ministre Sylvain Akindes face aux chevauchement des procédures de discussion. Dans un post sur son profil Facebook, il soulève une série de questions qui présente les faiblesses potentielles des démarches actuelles.

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D’abord, le fait que le président de la république ait invité certains partis politiques à la présidence de la république pour le lundi prochain relève d’une certaine incohérence.  » Certains partis politiques ont été convoqués au palais de la république pour lundi dans le cadre du «dialogue» annoncé par le Chef de l’État. Cette initiative pose quelques problèmes. » affirme-t-il. Comme pour relever les faiblesses de la démarche du gouvernement, le ministre Sylvain Akindes soulève les questions ci-après:

  • Qu’en est-il de la démarche annoncée et entreprise par la Conférence Épiscopale du Bénin qui a déjà rencontré bien du monde? Un désaveu ou un court-circuitage après leur demande de rencontre avec le Chef de l’État?
  • La concertation serait-elle circonscrite aux organisations politiques et pourquoi? Ne faut-il pas éviter un nouveau faux pas en ayant une meilleure approche?
  • La charte des partis en vigueur stipule qu’après deux mois sans réaction du ministère, les partis deviennent légaux. Sur cette base le libellé de l’invitation pose un problème de légalité;
  • Enfin une délégation de deux membres ne saurait engager une organisation qui n’a pas discuté auparavant des sujets qui seront abordés;
  • La sincérité des débats est dès le début entamée par la forme. Or il ne saurait s’agir d’un jeu de dribbles pour des sujets aussi importants que ceux de la paix et de la cohésion nationale.

Mais en dépit des faiblesses de la démarche actuelle, « espérons que ces faiblesses supposées seront évitées par souci d’efficacité. » conclut-il.