Bénin: après sa suspension, Philippe Houndégnon réclame un milliard par an à l’Etat

Nouveau rebondissement dans le dossier de limogeage de Philippe Houndégnon. Le dossier de suspension de l’ancien Secrétaire permanent de la Commission nationale de lutte contre la radicalisation, l’extrémisme violent n’a pas fini de livrer ses secrets. En effet, l’intéressé n’avait pas seulement répondu à la demande d’explication de son Ministre de tutelle; il avait aussi adressé une lettre au Président Patrice Talon. Selon Matin Libre, il s’agit d’un recours hiérarchique dans lequel, Philippe Houndégnon réclame réparation pour des préjudices subis.

Dans son recours hiérarchique adressé au Président Patrice Talon, le l’inspecteur général de Police de Police, Louis Philippe Houndégnon porte à la connaissance du chef de l’Etat une situation irrégulière dans la gestion du personnel du Ministère de l’intérieur et de la sécurité publique. A l’en croire cette situation lui a causé des dommages et il réclame plusieurs millions pour réparation.

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En effet, dans sa lettre en guise de réponse à la demande d’explication du Ministre Sacca Lafia, Philippe Houndégnon avait évoqué une illégalité face à laquelle il a décidé de résister. Selon l’extrait du recours publié par Matin Libre, l’inspecteur général  de Police dénonce le « maintien irrégulier en service de certains fonctionnaires de l’ex-Police nationale au-delà de l’âge de mise à la retraite avant l’entrée en vigueur de la loi n°2015-20 du 19 juin 2015 portant statut spécial des personnels des forces de sécurité publique et assimilées ».

« Pour être plus concret, les avancements, les promotions aux grades supérieurs et les mises à la retraite sont régis jusqu’à la date du 04 juillet 2019 au sein de l’ex Police nationale par la loi n°93-010. Car, la première mesure d’exécution de la loi n°2015-20  serait le décret n°2016-137 du 17 mars 2016 portant statuts particuliers des corps des personnels de la Police nationale. Ce décret n’est pas connu. A la date du 05 juin 2019, la compulsion du Journal officiel a permis de découvrir que le décret n°2016-137 du 17 mars 2016 portant statuts particuliers des corps des personnels de la Police nationale n’a fait l’objet d’aucune mesure de publication ainsi que le mentionne le procès-verbal de compulsion n°0143/19-IB de l’étude de maître Armand H. Agossou, Huissier de justice près la Cour d’Appel et le Tribunal de première instance de première classe de Cotonou », a-t-il expliqué selon les propos rapportés par Matin Libre.

Des cas précis pour justifier son constat

Plus loin dans ses explications, Philippe Houndégnon évoque les avancements et promotions accordés à 45 commissaires en 2016. A l’en croire, le décret  » n°02016-764 du 08 décembre 2016 portant nomination de quarante-cinq (45) Commissaires de Police au tableau d’avancement aux grades supérieurs au titre de l’année 2016 a visé la loi n°093-010 et non la loi n°2015-20″. Se basant sur cet exemple, il fait constater que : « les avancements et promotions aux grades supérieurs ont continué de se faire au sein de la Police nationale à la date du 1er août 2015 et bien après, selon les dispositions de la loi n°93-010″.

Selon Philippe Houndégnon, il s’agit d’une application discriminatoire de la loi qui lui a causé des préjudices en ce qui concerne son droit à l’emploi compatible à son grade. « Elle préjudicie également, depuis 2016, à mes ambitions professionnelles et constitue pour moi une source de douleur morale », a-t-il ajouté avant de réclamer réparation.

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Pour la réparation des préjudices subis, Philippe Houndégnon réclame des millions de francs CFA à l’Etat béninois. « Je réclame à l’Etat béninois la somme d’un milliard (1.000.000.000) de francs Cfa par année de maintien illégal desdits fonctionnaires de l’ex-Police nationale en service et pour compter du 1er juillet 2015 à la date de leur mise à la retraite effective ; et la somme de cinq cent mille (500.000) francs Cfa par jour de résistance à ma requête pour compter de la date de transmission du présent courrier », a-t-il signifié à l’endroit Président Patrice Talon. Par ailleurs, il l’invite à œuvrer pour  la publication, au journal officiel, du décret n°02016-137 afin de consacrer la mise en vigueur de la loi n°2015-20.

3 comments

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Fracasse

Retenons tout simplement que les masques sont finalement tombés et que nous sommes en face d’un vrai brigand sophistiqué qui faisait un travail de sape de l’intérieur. Ce genre d’officier vendu et corrompu doit être mis hors d’état de nuire. Nous en apprendrons davantage de toutes ses œuvres d’officier félon qui est resté un milicien de Yayi.

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LE PAYSANT

il se sont prie dans leur propre piège

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Vincent

PAYSANT vraiment quel piège toi tu vois la.