Bénin: la perception du Pr Narcisse Tomety sur les déterminants de l’efficacité du développement

Faire révélé le Bénin à lui-même et au monde; telle est l’ambition du régime du « Nouveau départ ». Seulement les approches pour ‘atteinte de cet objectif ne font pas unanimité. Dans un essai, l’ancien directeur de l’école de la « Nouvelle conscience » expose ce qui constitue selon lui les déterminants sur l’efficacité du développement. 

Le passage d’un état de moins-être à un état de mieux-être ne peut se concevoir et être réalisé sans une vision, des institutions de qualité, des règles impersonnelles, sans une bonne gouvernance et sans un partenariat politique, sociale et économique. C’est du moins l’avis du professeur Simon Narcisse Tomety qui dans un essai sur les déterminants de l’efficacité du développement, estime que le développement dans un pays comme le Bénin n’a besoin d’aucune forme de dictature.

Bénin: des agricultrices s’affranchissent pour un développement communautaire

Pour ce potentiel candidat aux élections présidentielles de 2021, le développement dans les pays comme le sien a besoin plutôt des dirigeants qui appliquent à eux-mêmes les règles auxquelles sont soumis les citoyens. « La question maîtresse reste l’exemplarité des dirigeants et la sincérité de leurs paroles. » martèle-t-il. A le croire, l’efficacité du développement n’est pas qu’une démarche-qualité fondée sur des considérations économétriques et comptables souvent manipulatrices pour amplifier l’autosatisfaction des dirigeants pour qui, tout ce qu’ils font produit des résultats satisfaisants. « Ce qu’on oublie trop souvent, l’efficacité n’existe pas en dehors d’un peuple satisfait. » fait-il savoir.

Pour lui, pour qu’un pays comme le Bénin aspire au bien-être de ses populations, il faut qu’il intègre les déterminants ci-après:

1. La confiance entre les donateurs d’une part, et entre eux et leurs partenaires des pays du Sud, d’autre part ;

2. La considération pour les destinataires de l’aide qu’ils ont une capacité de réflexion, une conscience de leur avenir et un système culturel devant déterminer leur façon de faire ;

3. L’existence dans tout peuple de dynamiques susceptibles d’engendrer la rigueur, la créativité, la production, la méritocratie, la résilience et l’impunité ;

4. La co-construction de méthodes, outils et actions pour le progrès de l’homme et de la société ;

5. La reconnaissance de l’intelligence des partenaires nationaux du pays bénéficiaire de l’aide et qu’à ce titre, l’initiative du développement doit émaner d’eux et non des PTF ;

6. La coopération internationale ne doit pas être une coopération de substitution et de prescription mais une coopération d’accompagnement, d’amitié, de respect mutuel et d’enrichissement mutuel afin que l’aide aide progressivement à se passer de l’aide ;

7. La responsabilité de la partie nationale et surtout des cadres de l’administration et des élus locaux à se comporter dignement dans la gestion des biens communs afin que la gouvernance locale soit créditée des caractéristiques d’une gouvernance de l’efficacité du développement. Conformément aux dispositions des articles 8 et 35 de la Constitution ;

8. Les experts en développement doivent mériter leurs attributs d’indépendance pour ne pas, au nom de leurs contrats, dépendre uniquement de la préservation de leurs intérêts personnels au point de ne pas afficher de l’audace et de l’éthique professionnelle pour réaliser en toute objectivité leurs tâches et en résistant à toutes les formes de manipulations ou pressions tendant à contrarier la vérité institutionnelle et sociale ;

9. Est une exigence, l’appropriation par les populations à la base du processus de planification du développement local, en prenant une part active à la réflexion, à la recherche de l’information, aux actions de transformation, aux besoins de contributions physique, intellectuelle, spirituelle et financière au processus de construction du progrès de leur société.

10. Le refus audacieux de l’aide est autant un acte de dignité que l’acceptation de l’aide qui sert à réduire les causes d’échec ou de gaspillage de l’aide. C’est notre conviction !

Bénin – Développement agricole: 7 véhicules remis aux ATDA

Ces points de ce que n’est pas et de ce que devrait être l’efficacité du développement constituent les éléments sur lesquels chacun de nous devrait méditer à partir de sa position; indique-t-il avant de dénoncer le gaspillage qui se fait du temps, de l’environnement et de l’argent en privilégiant l’administration d’un développement qui n’existe pas au développement d’une administration de développement toujours attendu.

4 comments

comments user
sultan aziz

Ce monsieur…comme tant d’autres…ont toujours bien opiné…!!!

Et pourtant..personne..n’a pu créver l’abces…et dire…ce dont nous souffrons dans ce pays

Pour moi…l’alpha et l’oméga….de tous les malheurs que nous vivons dans ce pays…c’est cette problématique..cette malédiction…du aux colons….de nous avoir..mis dans une mem entité…appélé pays…avec les …f…

eux memes..ils en sont conscients….de ce qu’ils constituent..le malheur des beninois

ou se trouvent…ces gens…..ce sera la ruse..la rage,et le cynisme…l’intrigue,le faux..

Meme dans la diaspora….dés qu’ils sont quelque part…il faut s’attendre..à leur beninoiserie..avec leur adn…qu’ils transportent partout…ou ils vont

comments user
sultan aziz

un..f….qui par..la force des choses..se trouve de jouer franc jeux….avec les autres…se sentira mal à l’aise avec son ame et son esprit

Voyez vous le pr de cour const..le ministre la justice…et..666….lui meme..

C’est ce qui pouvait nous arriver..de pire

observez…bien leur regard..leurs yeux….et tout est dit

de véritable..erreur humaine…

comments user
Dine le Président

Votre haine à l’égard de l’homme de la situation vous rend aveugles des nombreuses actions positives depuis avril 2016. C’est une révolution en profondeur de changement de mentalités et de comportements que nous vivons depuis 3 ans. Et en trois ans, l’on ne saurait faire le miracle de tout ce qui gâté depuis 80 ans.

La seule action qui mérite notre développement est de nous libérer du FCFA qui est une monnaie gardée et gérée par le Colon. Tant que nous ne ferons pas cela, toutes les théories présentes et celles du Professeur TOMETY auront du mal à être bien appliquées.

comments user
Dine le Président

Seul le Président TALON ne peut radicalement prendre cette décision si des mauvais perdants, des aigris, la haine tribale prônée par Aziz le Sultan sont dans la bergerie.

Autrement, ils seront les premiers à comploter avec le BLANC pour prendre la tête de la rébellion en fomantant un coup d’État ou en armant des terroristes pour prendre le pouvoir.

Une détermination collective, nationaliste, patriotique avec quelques années de souffrance nous permettrait d’atteindre cet objectif. Sinon, nous nous retrouverons comme la Guinée Conakry qui ayant refusé le FCFA a eu tous les malheurs de ce monde. Vérifier l’histoire

Il faut donc une conscience collective loin de la haine et de la politique politicienne.