Bénin : face-à-face Edouard Loko et l’Hon Valentin Djènontin sur Africa 24

L’émission « Polititia » de la chaîne Africa 24 a reçu le vendredi 05 octobre 2018, le Chargé de mission du Président Patrice Talon et le député Valentin Djènontin. Les sujets brûlants de l’actualité sociopolitique étaient au menu de cette émission où l’on a assisté à une contradiction entre les deux invités. 

Du point de vue général, Edouard Loko estime que le pays se porte bien. Le Chargé de mission du Chef de l’Etat est convaincu que les béninois sont désormais fiers de leur pays en chantier depuis le 06 avril 2016 pour un lendemain meilleur. Contrairement à son avis, le député de l’opposition, Valentin Djènontin pense que le Bénin va de plus en plus mal, surtout sur le plan juridique et démocratique.

Les opinions ont été véritablement divergentes sur l’affaire « 18 ktg de cocaïne » dans laquelle est impliqué Sébastien Ajavon. La résurrection de ce dossier par Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) n’est pas du goût du député. Selon lui il s’agit simplement d’une manœuvre politique pour nuire au Président d’honneur du parti USL.

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A l’en croire, le dossier est totalement vide et ce qui se passe à la Criet dans le cadre de l’affaire « 18 kg de cocaïne » est un scénario monté de toutes pièces. L’ancien ministre de la Justice exprime son étonnement face au réveil de ce dossier, alors même qu’il avait été déjà traité et vidé par le Tribunal de Cotonou. Mieux, il précise que selon les vérifications effectuées au Greffe du Tribunal, il n’y a jamais eu appel. Ce qui explique d’ailleurs le certificat de « non appel » délivré aux mis en cause.

« Il n’y a pas eu appel, ne nous mentons pas. Et Monsieur Sébastien a eu effectivement un certificat de non appel délivré par le Greffe du Tribunal. On ne peut donc pas dire maintenant qu’il y a eu appel. Encore qu’un dossier qui a été connu par une juridiction, vous venez créer une nouvelle juridiction et vous lui affectez un dossier qui existe même avant sa naissance, ce n’est pas possible!!! »

Valentin Agossou Djènontin 

Mais son argumentaire n’aura pas raison du Chargé de mission qui est resté droit dans ses bottes. Il affirme, signe et persiste qu’il y a eu bel et bien appel. Et c’est ce qui a permis à la Criet de revenir sur ledit dossier qui relève désormais de sa compétence.

« Il y a eu bel et bien appel. Le Procureur a fait appel et dans les délais, je vous le dis. Et voilà que désormais, la Criet a été créée et dans ses dispositions transitoires, il est écrit noir sur blanc que toutes les affaires relatives à la drogue, terrorisme, crime économique, qui sont même déjà enrôlées à la Cour d’appel et dont le jugement n’est pas tombé, qu’il n’y a que la Criet pour juger »

Edouard Loko

En ce qui concerne le certificat de « non appel » délivré à Sébastien Ajavon, Edouard Loko estime qu’il y a eu du faux quelque part. Pour lui, ce document ne s’explique pas, car il y a eu bel et bien appel. « Il doit avoir faux quelque part. Au moment où il l’a eu, celui qui a délivré ne sait peut être pas que l’appel était dans le circuit. Toujours est-il qu’il y a eu appel », a-t-il martelé.

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Sur les récriminations des uns et des autres contre la Criet, le Chargé de mission explique qu’il s’agit simplement des supputations. A l’en croire, la Criet n’est pas créée contre les opposants comme cela se distille dans l’opinion. Selon Edouard Loko, la Criet est une Cour spéciale qui vient lutter contre les fléaux (crime économique, le trafic de stupéfiants, le terrorisme) qui freinent le développement.