Condamnation d’Ajavon Sébastien par la CRIET: une « décision préméditée » selon ses avocats

Renvoyé devant la CRIET ce jeudi 18 octobre 2018, l’homme d’affaire Sébastien Ajavon, président de l’Union Sociale Démocrate (USL), un parti d’opposition, n’a pas répondu présent à la convocation de la cour. La cour en a donc pris acte et, à la suite d’un procès controversé, a condamné l’accusé à une lourde peine de prison plus une amande. Une décision que les avocats du président du patronat béninois considèrent comme un « crime » et entendent contester par toutes les voix légales.

Le dossier relatif au procès de Sébastien Ajavon, convoqué à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), a été mis en délibéré dans la matinée du jeudi 18 octobre 2018. Une audience qui selon les avocats de la défense, n’était qu’une farce. En effet, selon eux, le président du tribunal ne leur a pas permis de défendre leur client, bien au contraire, « il nous a dit qu’il ne nous reconnait pas ».

[su_heading size= »17″ align= »left »]A lire aussi : Bénin : Sébastien Ajavon condamné à 20 ans de prison ferme et 5 millions d’amende [/su_heading]

« Lorsque nous étions devant cette juridiction répressive, et que nous étions légitimement en droit de prendre la parole, le président nous a refusé de prendre la parole », a déclaré l’avocat Marc Bensimhon. L’avocat a fustigé la procédure de la CRIET, les circonstances du déroulement de ce procès et l’attitude du président du tribunal qui, selon lui ne respectait pas le droit.

Le président d’honneur de l’USL, a été condamné à 20 de prison et 5 millions de francs CFA d’amende et un mandat d’arrêt international a été décerné contre lui. Une décision que la cour affirme avoir rendue « par défaut », indique les avocats qui ne comprennent pas le sens de cette décision qui, selon eux, n’est toutefois pas chose étonnante car le comportement du président de la CRIET présagerait d’une « décision préméditée ».

Pour ces avocats donc, cette condamnation de monsieur Sébastien Ajavon a été prononcée sur instruction. Les avocats de Sébastien Ajavon ont annoncé officiellement leur intention de s’opposer à cette décision qu’ils qualifient d’unilatérale et de pouvoir en cassation.