Bénin – Grève sans service minimum : le personnel de la justice réquisitionné

Réunis en Assemblée général le 04 janvier 2018, les syndicats du secteur judicaire du Bénin ont annoncé un mouvement de grève sans service minimum du lundi au vendredi avec tacite reconduction dès le lundi 08 janvier 2018. Eu égard a la situation, le Ministre béninois de la justice et de la législation, Joseph Djogbénou, a ordonné aux présidents de Cour d’appel, aux Procureurs généraux, aux Présidents des Tribunaux, aux Procureurs de la Républiques et aux Greffiers en Chef, de procéder aux réquisitions nécessaires du personnel de la justice.

« Je vous instruis à l’effet de procéder ou de faire procéder dans toutes les juridictions sous votre autorité, aux réquisitions nécessaires conformément à la loi en vue de faire tenir : les audiences des chambres de liberté et de détention ; les audiences des chambres de flagrant délit et de comparution immédiates ; les audiences aux fins d’examen des causes qui requièrent urgence et célérité notamment en matière commerciale », peut-on lire dans le courrier n°019/MJL/DC/SP-C signé du ministre Djogbénou le 05 janvier 2018.

Mais selon les dispositions de la loi n°2001-09 du 21 juin 2002 portant exercice du droit de grève en République du Bénin, le personnel du secteur de la justice ne saurait faire objet de réquisition. En effet, seuls les établissements publics, semi-publics ou privés à caractère essentiel dont la cessation totale de travail porterait de graves préjudices à la sécurité et à la santé de la population sont concernés par la mesure de réquisition. Il s’agit notamment de la santé, de la sécurité, de l’énergie, de l’eau, des transports aériens et des télécommunications, exceptions faites des radios et des télévisions privées.

Cette mesure, quoique incongrue, du ministre de la justice qui vise à casser le mouvement de grève annoncé par les syndicats du secteur judicaire aura sans doute le mérite de faire évoluer les dossiers en cours au niveau de la justice béninoise. Au nombre de ces dossiers, il y a le dossier de malversation à la Société nationale des eaux du Bénin impliquant l’ex Directeur général David Babalola et le dossier de placement hasardeux des ressources de la Caisse nationale de sécurité sociale impliquant le réputé syndicaliste Laurent Mètongnon. Les procès sont respectivement prévus pour le 09 et le 30 janvier 2018.

10 comments

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Azanhouan

Déjà Adjaka le « super » syndicaliste trouve qu’il ne peut avoir de réquisition car les textes en vigueur au 229 n’ont pas cité la justice au nombre des services pouvant être réquisitionnés en cas de grève

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MARIUSBEN

C’est triste d’en arriver là.
Que veulent les syndicats? Bloquer le Bénin? Bloquer le développement qui permettra d’avoir plus de richesse et d’agrandir le gâteau à redistribuer? Seul le travail permet l’accumulation de richesse ! Se mettre en grève, c’est accepter d’hypothéquer le développement du Bénin. Est-ce que veulent les syndicats? Le bon patriote sait combien il est important sa contribution au développement de leur pays. Seul le travail crée la valeur. Mettons-nous au travail ! …

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    ALIDOU Razak

    Mon frère il faut t’en prendre au parlement et au gouvernement. Les syndicalistes ont parfaitement raison. Les problèmes ne sont pas résolu et en même temps on annonce la suppression de droit de grève. Le gouvernement aurait dû d’abord faire face aux différentes revendications précédentes avant de faire voter la loi au parlement.

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Samadou

La mesure de réquisition du ministre est incongru et mal avenue. Lorsqu’un personnelle entre en grève ce ne pas pour le plaisir. Autant qu’ils sont aux gouvernement ils ont leurs prime et tout ce qui va avec .
On ne gouverne en marchant sur les autres.comme le disait l’autre le cite « le plus fort n’est jamais toujours assez fort s’il ne transforme sa force en droit et l’obéissance en devoir »

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tchibozapol

N’oubliez jamais que #1990# a été le produit de plusieurs réflexions. A partir de là aucune intelligence seule ne peut trouver la solution au mal qui mine le pays depuis 2011. Asseyons nous un moment. Prendre une telle décision vous fait déjà rentrer dans l’histoire (le feu Gl Kérékou)
Que ceux qui entourent le Pr, cessent de le conduire là où ils veulent. Les morts ne viennent plus dans le temps humain.
L’histoire ne retient que les faits positifs et c’est en restant humble qu’on devient grand! Ayons la crainte de Dieu.

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DANVO

Wahoo,le ministre DJOGBENOU pris par ces propre pièges

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Liboussou

l’élève a dépassé le maitre

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adré

merci Maurice ses syndicalistes a cause des intérêts ils se mettent en mouvement de grève sachant bien que c’est la population qui perd ils attaquent aux secteur sensible du pays (santé éducation,justice)

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alainhenri

A mon avis, c’est ces mouvements de greve qui ont libere le benin sous le feu Kerekou, qui ont permis a Talon d’etre là ce jour, donc supprimer les mouvements de greve, c’est marcher sur la constitution du Benin. Donc ceux qui pensent et traitent les syndicats de touts les maux, n’ont qu’a se tourner vers les deshonorables deputes

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James Loudo

Vous n’avez rien et c’est vous qui faites grève. Le Bénin dernier pays de l’uemoa, ça veut dire le pays le plus pauvre au monde.
Votre pays n’a rien, rien de rien, zéro pointé. Et malgré tous les millions que vous touchez étant magistrats vous trouvez le moyen de paralyser votre pays plus que d’avantage. Prenez leurs noms et virez les tous après. Ils sont des centaines de milliers de jeunes béninois avoir finis leurs études et ont soif de travailler