Bénin: les régisseurs des prisons de Cotonou et Missérété privés de liberté
Les sanctions sont tombées, suite à l’évasion de deux détenus de la prison de Sèmè-Kpodji. Le régisseur de la prison de Cotonou et son collègue de Missérété ont perdu la jouissance de leur liberté.
L’affaire d’évasion de deux détenus à Missérété a coûté le poste au régisseur de la prison civile de Cotonou, celui de son collègue de Missérété et ceux des agents ayant fait la garde le jour de l’évasion.
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En effet, pour mieux élucider ce dossier d’évasion, le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Sacca Lafia, a décidé d’appliquer les textes contre les différentes personnes responsables de cette faute professionnelle.
Ainsi, les deux régisseurs sont suspendus et mis aux arrêts de rigueur à la brigade criminelle.
Tout est parti d’un plan d’évasion en préparation qui a fuité. Les prisonniers voulaient, en effet, provoquer une émeute au cours de laquelle les deux prisonniers, qui se sont évadés de Missérété, allaient profiter pour s’échapper.
Informé, le régisseur de la prison civile de Cotonou, après avis de sa hiérarchie, a procédé le samedi 24 Octobre 2020 au transfert de ces deux éléments qui préparaient leur évasion de la prison d’Akpro-Missérété.
Mais à la surprise générale, le 25 Octobre, soit le lendemain de leur transfert, les deux prisonniers transférés à la prison la plus sécurisée de la sous-région, ont réussi à s’échapper.
Informé du dossier, Sacca Lafia a joint le directeur général de la police républicaine pour s’informer du traitement fait de ce dossier. Il a donné des instructions pour que les textes en la matière soient rigoureusement appliqués à toutes les personnes reconnues coupables de cette évasion.
Selon des sources concordantes, les deux détenus évadés ont pour noms, Aimé Sassi, militaire de grade caporal, âgé de 41 ans, poursuivi pour des faits constitutifs d’infraction de complot contre l’autorité de l’Etat; et Judicaël Alozounhe, 43 ans, poursuivi pour des faits d’association de malfaiteurs et également pour des faits de détention, d’achat, de culture illicite d’un dérivé de cannabis, autre que l’huile de cannabis, pour consommation personnelle.
Ainsi, en plus des deux régisseurs, les gardiens-chefs des deux prisons ont été également arrêtés et mis au frais.
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