Niger: bientôt 2 semaines sans internet

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Au Niger, la période post-électorale est émaillée de violences, d’arrestations massives, mais aussi de coupure d’Internet. Les nigériens n’ont plus accès à internet depuis le 24 février 2021. Une « atteinte grave au droit des citoyens », selon Amnesty International et les organisations de la société civile.

A quand le retour de la connexion internet au pays de Mahamadou Issoufou? Les autorités du pays ont décidé de la coupure de la connexion internet depuis le 24 février, suite à des manifestations publiques, après l’annonce des résultats provisoires par la CENI. L’opération de blocage concerne les 4 opérateurs que compte le Niger.

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Cette décision liberticide prise par le gouvernement nigérien génère des frustrations au sein de la société civile. « Nous avons été informés d’une coupure d’internet, moins de 24h après l’annonce des résultats provisoires du second tour de la présidentielle. Nous invitons les autorités à faire preuve de responsabilité et de respecter le droit d’informer et d’accès à l’info des citoyens », a déclaré la Ligue des Blogueurs et Cyber-Activistes Africains pour la Démocratie (AfricTivistes).

Une atteinte grave au droit des citoyens

Pour les organisations de la société civile au Niger, la coupure d’internet est une « atteinte grave au droit des citoyens ». Elles demandent le rétablissement immédiat de la connexion internet.

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Organisation de défense des droits de l’homme, Amnesty International s’en est aussi mêlée. « Dans un jugement concernant les coupures d’Internet au Togo, la cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a statué que l’accès à Internet fait partie intégrante du droit à la liberté d’expression et doit être protégé par la loi« , a-t-elle rappelé.

La coupure d’Internet en vigueur actuellement constitue une violation flagrante de ces droits et va à l’encontre des normes internationales et des récentes décisions de la cour de justice de la CEDEAO, a déclaré Amnesty International, ajoutant que « les autorités et les entreprises de télécommunications doivent rétablir sans attendre l’accès aux services Internet, afin que chacun·e puisse exercer son droit à la liberté d’expression et d’information« .