CRIET: le sort de Komi Koutché scellé ce jour, vers une condamnation par défaut

La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) examinera ce jour, vendredi 3 avril 2020, le dossier « relation au détournement de deniers publics » dans lequel est impliqué le ministre Komi Koutché et trois autres personnes.

Le sort de l’ancien ministre de l’économie et des finances, Komi Koutché, sera scellé ce vendredi 3 avril 2020 à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme. La juridiction examine le dossier « Fonds national de microfinance (Fnm) » dans lequel l’ancien ministre d’Etat et trois autres personnes sont poursuivis pour détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, défaut d’agrément dans l’exercice de microfinance et corruption.

Ce dossier, qui a conduit Komi Koutché en exil, a connu plusieurs épisodes. Après avoir été écouté au tribunal de Cotonou, l’ancien ministre a été surpris de voir son dossier affecté à la Criet. Il était convoqué devant cette Cour quand, le 14 décembre 2018 à Madrid, il a été interpellé sur la base d’un mandat d’arrêt émis par la justice béninoise. Bénéficiant d’une liberté conditionnelle après quelques jours, Komi Koutché a comparu le 11 avril 2019 en Espagne dans le cadre de la demande d’extradition émise par le Bénin. A l’issue du procès, l’Espagne s’est opposé à son extradition. En exil depuis plus de trois ans, Komi Koutché ne pourrait pas ainsi être à la barre de la salle rouge Yves Yèhouéssi de la cour à Porto-Novo. Il sera donc jugé par contumace. Par contre, trois de ses anciens collaborateurs gardés depuis février 2018 dans les mailles de détention préventive sont convoqués pour la circonstance. Après avoir dirigé le Fnm, Komi Koutche a ensuite été respectivement ministre de la Communication et ministre de l’Economie, des finances et des programmes de dénationalisation jusqu’en avril 2016.