Bénin: la réforme du système partisan est une négation totale selon Robert Dossou

Dans un entretien accordé à Bénin Web Tv, l’ancien Président de la Cour constitutionnelle, Robert Dossou, a donné son avis sur la réforme du système partisan engagée par le gouvernement Talon en accord avec les députés de l’Assemblée Nationale du Bénin.

Dans une démonstration simple mais basée sur des normes constitutionnelles, l’homme de droit estime que « cette réforme est une négation totale et contredit violemment à l’évolution de l’histoire de l’humanité » .

[su_heading size= »17″]A (re) lire aussi :Réforme du système partisan : les propositions du parti CPP de Christelle Houndonougbo [/su_heading]

De sa lecture de la proposition de loi sur la nouvelle charte des partis politiques en République du Bénin et qui se trouve déjà sur la table des députés, Maître Robert Dossou fait le constat que cela va contre le régime de déclaration dans lequel le Bénin s’est inscrit depuis l’avènement de la démocratie. A l’en croire, cette réforme conduit à la création d’un nouveau régime qu’il a nommé « régime de l’autorisation ».

C’est un régime qui avait été combattu et rangé dans les arcanes de l’histoire constitutionnelle du Bénin depuis des décennies.

Pour Me Robert Dossou, cette réforme tend à tordre le coup à l’option du régime de déclaration qui relève des libertés publiques.

Cette réforme, dans certains pays, suivant ses propos, est restée à l’étape d’expérimentation. Il énonce le cas des autres pays qui ont déjà expérimenté cette forme de constitution de partis politiques à l’instar du Nigéria qui a tenté avec deux partis politiques et le Sénégal qui a essayé avec trois partis. Mais malheureusement, ces différents pays ont dû rebrousser chemin.

9 comments

Azanhouan 20 février 2018 à 8 h 22 min 8 h 22 min

De quoi parle ce monsieur en perte de vitesse? Dans un pays comme le Bénin il préfère avoir 1000 partis politiques c’est un non sens Bientôt chaque famille aura son parti politique

Roger 20 février 2018 à 8 h 39 min 8 h 39 min

Homme de droit expérimenté, d’hier à aujourd’hui, maître Robert DOSSOU connait et lomaîtrise l’histoire des partis politiques. Nous devrions considérer ses analyses.

Togoenmarche 20 février 2018 à 9 h 32 min 9 h 32 min

Opposant farouche au régime du PRPB, Dossou en devient ministre du plan au moment où Kerekou, fatigué par ses idéologues, cherchait une ouverture. Beau parleur devenu homme « intègre » du président, il prend la tête de la préparation de la conférence nationale dans l’intention affichée d’en sortir premier ministre: échec cuisant. Candidat aux présidentielles et ministre après, le secret de polichinelle, c’est son orchestration du fameux KO de 2011, qui restera dans l’histoire du pays. Brillant certes, on comprend sa radicalisation face à une initiative regroupant les politiques, société civile et autres forces politiques du pays.

Akowanou 20 février 2018 à 10 h 15 min 10 h 15 min

La bande à talon est obnubilé par la pseudo démocratie du dictateur rwandais kagame.
Dans ce pays ce sont les partis autorisés par le dictateur qui ont l’agrément de l’exécutif.Mais nos gouvernants actuels oublient qu’ici c’est le Bénin et pas le Rwanda.

Momo 20 février 2018 à 18 h 23 min 18 h 23 min

Ici, c’est bien le Bénin et c’est d’ailleurs pourquoi le Rwanda est loin devant nous!
Nous avons une intelligence anti-développement pourrait-on dire!

Cocorico 20 février 2018 à 13 h 58 min 13 h 58 min

Azanhouan n’analyse pas, il prend position. Tu ferais mieux de recevoir un peu ta copie ; celle ci est médiocre pour ne pas dire mauvaise

Cocorico 20 février 2018 à 14 h 44 min 14 h 44 min

Azanhouan n’analyse pas, il prend position. Tu ferais mieux de revoir un peu ta copie ; celle ci est médiocre pour ne pas dire mauvaise

Aviti Segbegnon 20 février 2018 à 17 h 21 min 17 h 21 min

Face à un régime tel que celui qui nous dirige, les propos de Me Dossou n’ont aucune chance d’être entendus. C’est comme un prêche dans le désert. Se faire élire député à l’Assemblée Nationale à la prochaine législature, telle est l’unique voie qui s’offre désormais à quiconque voudrait influer un tant soit peu sur la vie politique dans notre pays. Hors de ce cadre, aucune chance de faire bouger un Président qui reste figé dans ses certitudes. Il ne connaît qu’un seul langage: celui des rapports de force.

Momo 20 février 2018 à 18 h 30 min 18 h 30 min

Aviti, mais on doit savoir pourquoi ce président, je veux parler de Talon, reste rigide! puisqu’on ne fait que tourner en rond depuis 28 ans à cause des bavardages non seulement inutiles, mais empreints de ruses!
Il connait le pays, avec lui donnons la chance au pays de briser cette chaine!