JME 2018: l’eau insalubre tue 5 personnes par minute dans le monde selon l’Ong « Solidarités international »

La communauté internationale célèbre ce jeudi 22 mars 2018, la journée mondiale de l’eau (Jme). L’objectif pour cette journée décrétée par l’Organisation des nations unies (Onu) est d’attirer l’attention des habitants de la planète terre sur l’importance de l’eau et de promouvoir la gestion durable des ressources en eau douce.

En consacrant cette journée, l’ONU voudrait inviter les Etats à poser des actes concrets, des activités concrètes en attirant par exemple l’attention du public par la publication et la diffusion des documentaires ou en organisant des conférences, tables-rondes, séminaires ou expositions sur le thème de la conservation et de la mise en valeur des ressources en eau ou de l’application des recommandations d’Action 21.

[su_heading size= »17″]A (re) lire aussi : Journée mondiale de l’eau : le diagnostic du docteur Flavien Dovonou (vidéo) [/su_heading]

Malgré les efforts du monde entier quant à la disponibilité de cette eau pour tous, le gap est toujours constatable tant en milieu rural qu’urbain. Dans le monde, 30% de la population n’a toujours  pas accès direct à l’eau potable selon le rapport de l’ONG Solidarités international. Selon les prévisions statistiques, d’ici 2040, le manque d’eau est susceptible de toucher des pays tels La Chine, l’Inde, les États-Unis, la Namibie ou encore l’Australie. Et pour cela,  L’UNICEF avertit sur l’urgence à maîtriser la consommation d’eau qui est d’ailleurs impérieuse, au risque d’une catastrophe supplémentaire en sus du dérèglement climatique.

« De nombreux pays sont mis au défi de fournir de l’eau potable et une éducation à l’hygiène à leur population, l’exposant aux maladies liées à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène », rappelle Esri France, entreprise spécialisée dans les systèmes d’information géographique.

On constate ainsi qu’en 1990, de nombreux pays d’Afrique, mais aussi d’Amérique du Sud, d’Europe de l’Est (Roumanie) ou d’Asie du Sud-Est connaissaient de graves problèmes d’accès à l’eau. En 2015, le continent africain reste très touché par les difficultés d’accès à l’eau potable, même si la situation s’est nettement améliorée. En Angola par exemple, moins de la moitié (49%) de la population peut accéder à l’eau potable. La Mauritanie, le Soudan du Sud, l’Ethiopie, ou encore le Mozambique sont également concernés. En Asie la Mongolie et le Cambodge connaissent toujours des problèmes d’accès à l’eau. C’est également le cas en Afghanistan où 55,3% de la population a accès à une source d’eau améliorée. « L’eau contaminée est une cause majeure de maladie et de décès  et la qualité de l’eau est un facteur déterminant la pauvreté humaine, l’éducation et les opportunités économiques », ont rappelé les experts de l’eau.

Chaque année, 2,6 millions de personnes meurent en raison des maladies liées à l’eau

Egalement à l’occasion de la journée mondiale de l’eau, l’ONG Solidarités international a publié son baromètre de l’eau 2018. D’après celui-ci, un tiers de la population mondiale boit de l’eau dangereuse, et 2,6 millions de personnes meurent chaque année en raison des maladies liées à l’eau et à un environnement insalubre. Par ailleurs, 30% de la population mondiale n’a pas accès à des services d’alimentation en eau potable. 263 millions de personnes « vivent à plus de trente minutes du premier point d’eau ». Chiffre également alarmant : 4,5 milliards de personnes, soit 60% de la population mondiale ne disposent pas de services d’assainissement gérés en toute sécurité.

[su_heading size= »17″]A (re) lire aussi : La bière : un des marchés les plus rentables en Afrique [/su_heading]

Ce baromètre estime que d’ici 2050, 40% de la population mondiale sera confrontée à des pénuries d’eau, ce qui est déjà le cas pour 500 millions de personnes. Toujours d’ici 2050, 80% des eaux usées à l’échelle mondiale risquent d’être libérées dans l’environnement sans traitement approprié. « A l’horizon 2050, jusqu’à 2 milliards de personnes risquent de souffrir d’une augmentation du stress hydrique. Elles pourraient être plus de 3 milliards en 2080 », souligne Solidarités international. Enfin, le baromètre indique que 90% de l’ensemble des risques naturels sont liés à l’eau et que « leur fréquence et leur intensité s’accroissent ». Suivant toujours le même rapport de l’ONG Solidarités international, cinq (5) personnes meurent chaque minute dans le monde et 63% de la population mondiale sera soumise à un stress hydrique en 2025. Nécessité donc, conseil l’Ong, de rationaliser cette ressource en eau dont dispose aujourd’hui le monde.