Bénin – imbroglio à la FBF: Valère Kakaï Glèlè rompt le silence et appelle Homéky au secours

Après la décision du comité exécutif de la FBF de rejouer le match UPI – ONM FC – ASVO le 07 avril prochain, la réaction de Valère Kakaï Glèlè, président d’honneur du club Universitaire n’a pas tardé. Ce dernier a donné un point de presse l’après-midi de ce mardi 27 mars, au cours duquel il a fait le rappel des faits, expliquer les incohérences dans ce choix et appelle à la rescousse, le ministre des Sports, les instances sportives et bien d’autres.

Rappel des faits

Le président Valère Kakaï Glèlè a rappelé aux hommes des médias, les faits en prenant pour exemple l’avant-dernière journée des Playoffs. Selon ce dernier, ASV avait 8 points avec +2 de différence de but, UPI-ONM avec 8 points avec +1 de différence à cette étape. Alors la dernière journée, qui s’annonçait épique et décisive pour le duel à distance entre les deux clubs a connu la victoire d’UPI-ONM contre Espoir de Savalou (5-0), tandis qu’ASVO a été contraint au nul par Delta (0-0).

Il en résulte alors qu’UPI-ONM a 11 points + 6 et ASVO 9 points +2. Donc l’équipe de Pobè, vainqueur d’Entente, est championne, et UPI-ONM, vainqueur d’Espoir de SAVALOU, est vice-championne. « Conformément, aux textes en vigueur, Pobè et UPI-ONM sont promus en Ligue 1. », a souligné le président Kakaï Glèlè.

 Le premier rebondissement

« Au mois de janvier, la commission d’homologation informe les différents protagonistes que le match ASVO – Delta qui ne serait pas allé à son terme selon l’arbitre central, devra se rejouer le 10 janvier 2018. Or, le même arbitre a affirmé avoir arrêté la rencontre après le temps réglementaire. La preuve, dans son rapport confidentiel, ou le joueur portant dossard numéro 4 de Delta, Hyppolite, a reçu un carton jaune à la 90e minute. », a expliqué le président du club Universitaire. En effet, cette rencontre n’a plus été rejouée.

La décision au Cœur d’une réunion d’urgence du comité exécutif

Le président Kakaï Glèlè, membre du comité exécutif de la FBF a pris le soin d’échanger au Téléphone avec Anjorin Moucharafou, président de la Fédération béninoise de Football au Ghana pour une réunion de la Caf à l’époque. Une fois au pays, le sujet a fait objet de débat au cours d’une réunion à la Fbf.  « Les avis des différents membres du comité exécutif étaient divergents et la réunion s’est terminée en queue de poisson avec en prime une position ambiguë de Anjorin  Moucharaf , qui n’a pas clairement dit qui était monté en Ligue 1, entre ASVO et UPI-ONM. », a précisé le patron du club Universitaire.

Un lundi nuageux pour UPI-ONM FC?

Elle demeure ambiguë pour les responsables du club Universitaire, et même des curieux du Football. Cette décision de faire jouer un match de barrage prise au terme d’une autre réunion le lundi 26 mars dernier.  Valère Kakaï Glèlè a bien pris part à cette réunion, mais en raison d’occupation au Conseil économique et social (CES), a pris congé des autres membres du comité exécutif après les avoir averti du caractère urgent et imminent de son absence. « A cette réunion, il y avait des absents d’importance: Bruno Didavi, Magloire Oké, Oussou Saka, Chabi Mama. « , a dit ce dernier aux journalistes.

Comme un poignard dans le dos, « grande a été notre surprise, lorsque nous avons lu sur les réseaux sociaux peu de temps après la réunion, une lettre nous informant de ce que, ASVO FC et UPI-ONM devront jouer un match de barrage le 7 avril pour déterminer qui des deux va en Ligue 1. », a pesté le président Glèlè face aux journalistes. Ce qu’il a qualifié de « supercherie », a amené Francis Gbian a claqué la porte. Il a profité de l’occasion pour remercier Imorou Bouraïma et William Fangbédji pour leur soutien.

Ce qui semble flou

Cette rencontre a enjeu a été prévue le samedi 7 avril 2018, à huis clos au stade municipal de Parakou en présence des membres du comité exécutif. Comment peut-on programmer un match à enjeu sans menace précédente sur des supporters ou autres à huis clos. Par ailleurs, il a été demandé, une délégation de 35 personnes par équipe. « La durée du tronc d’arbre dans l’eau ne le changera pas en crocodiles », dit un adage. Alors qu’on annonçait un personnage II, pour l’avenir d’un Football déjà dans la boue, cette fourchette 20 mois plus tard est toujours boueuse avec la marque I. « Pourquoi l’absence de caméra, de supporters ? Les équipes sont elles en conflit pour que l’on veuille jouer à huis clos? », ont été entre autres les interrogations du président Kakaï Glèlè. Alors rien n’a changé, mais doit-on continuer ?

La voie de recours s’impose au président du club UPI-ONM

Confus, perdu dans ces textes qui régissent l’instance et ses pensées, mais confiant que des voies de recours existent, Valère Kakaï Glèlè appelle à la rescousse les instances et autorités sportives et prend à témoin l’opinion publique et internationale de ce qu’il a qualifié de supercherie. L’homme appelle au bon sens du Comité national olympique et sportif béninois, du ministre du Tourisme de la culture et des sports, aux autres membres du comité exécutif, l’assemblée générale de la FBF, la Caf, la Fifa, le Tas, les médias et tous les supporters du sport « Roi ».

Le président Talon depuis sa Marina est vivement interpellé

En attendant que cette décision dans le fond ne retrouve sa norme footballistique, le protocole d’accord signé devant le Chef d’Etat est-il toujours significatif pour certains ? Dans la logique de reconstruire, est ce qu’on doit encore tenter des décisions à la limite « Zlathanesque »?.

D’aucuns voient cette décision comme la renaissance des vieux démons. Mais ces derniers ne doivent plus naître. Car, disait un féru du cuir rond après ce point de presse, le président Talon doit prendre ses responsabilités. « Pendant que les autres jouent, nous ne devons plus régresser après ce qu’on a vu lors du championnat, des éliminatoires du Chan et la participation du Bénin à l’Ufoa ».

Alors, comme certains chefs d’Etats dans la sous-région qui ont compris l’importance du Football dans la vie de la jeunesse et de l’économie, « le président Talon a intérêt à mettre fin à cette mascarade qui s’annonce et qui risque de peindre en noir tous les efforts faits par le gouvernement de la Rupture jusque-là ».

L’intégralité du point de presse du président d’UPI-ONM FC

Point de presse de M. Valère Kakaï-Glèlè,
Président d’honneur de l’UPI-ONM FC
Mardi 27 mars 2018
Messieurs les Journalistes,
Mesdames et Messieurs les présidents de clubs ici présents
Chers invités venus d’horizons divers
Chers footballeurs,
Chers amoureux du football béninois,
Mesdames et Messieurs en vos rangs et grades respectifs,
Je voudrais vous remercier chaleureusement d’avoir répondu présents à ce point de presse qui se tient à un moment critique du processus de réconciliation des acteurs de notre football; une réconciliation voulue et suivie de près par le Chef de l’Etat, le Président Patrice TALON.
Si nous vous avons conviés en ce jour, c’est parce qu’une succession de faits que certains d’entre vous savent déjà nous interpellent. En tant que passionné du ballon rond et œuvrant de notre mieux, sans prétention aucune, pour apporter notre modeste pierre à cet édifice sportif dans notre pays, nous nous inquiétons de la récente tournure de certains évènements au sein de la Ligue 2 du Bénin. Voici les faits :
Au terme de l’avant-dernière journée, ASVO avait 8 points avec +2 de différence de but, UPI-ONM avec 8 points avec +1 de différence.
A la dernière journée, ESPOIR de SAVALOU perdait sur sa pelouse zéro but contre cinq face à UPI-ONM, tandis que, ASVO et DELTA se séparaient sur un score nul et vierge. Soulignons que, UPI-ONM et ASVO ne s’étaient pas rencontrés dans les play-offs puisqu’ils étaient dans la même poule. Cette victoire d’UPI-ONM classe le club devant ASVO, vu que, UPI-ONM a onze points à ce moment et ASVO suite à son match nul, 9 points. De plus, UPI-ONM a désormais +6 de différence de but et ASVO toujours +2.
Autre fait, au cours du match ASVO – DELTA, deux cartons rouges ont été attribués à des joueurs de DELTA et un penalty a été accordé à ASVO et raté par le tireur.
Revenons à notre préoccupation : le 23 décembre 2018, la dernière journée s’est donc achevée par le nul entre ASVO et DELTA et la victoire d’UPI-ONM sur Savalou.
L’équipe de Pobè, vainqueur d’Entente, est championne, et UPI-ONM, vainqueur d’Espoir de SAVALOU, est vice-championne. Conformément aux textes en vigueur, Pobè et UPI-ONM sont promus en Ligue 1.
Au mois de janvier, la commission d’homologation informe les différents protagonistes que le match ASVO – Delta qui ne serait pas allé à son terme selon l’arbitre central, devra se rejouer le 10 janvier 2018. Or, le même arbitre a affirmé avoir arrêté la rencontre après le temps réglementaire. La preuve dans son rapport confidentiel, ou le joueur portant dossard numéro 4 de DELTA, Hyppolite, a reçu un carton jaune à la 90ème minute. Ce match n’aura finalement plus lieu.
Par la suite, nous avons appelé le président de la Fédération, en réunion avec la Caf à Accra, pour comprendre comment un match déroulé dans le respect des règles doit être rejoué après clôture du championnat, étant entendu que les clubs sont déjà promus le 23 décembre et que le championnat suivant est imminent.
Au cours d’une réunion à la Fbf, le sujet a été débattu, les avis des différents membres du comité exécutif étaient divergents et la réunion s’est terminée en queue de poisson avec en prime une position ambiguë de M. Moucharaf Anjorin, qui n’a pas clairement dit qui était monté en Ligue 1, entre ASVO et UPI-ONM.
Le 26 mars, au cours d’une nouvelle réunion à laquelle nous participions, nous avons dû partir plus tôt, après en avoir prévenu les membres, pour d’autres occupations au Conseil Economique et Social. A cette réunion, il y avait des absents d’importance : Bruno Didavi, Magloire Oké, Oussou Saka, Chabi Mama. Par ailleurs, je profite de l’occasion pour remercier Francis Gbian qui a claqué la porte après quelques minutes du début de cette supercherie, Imorou Bouraïma et William Fangbedji qui nous ont également soutenus.
Grande a été notre surprise, lorsque nous avons lu sur les réseaux sociaux peu de temps après la réunion, une lettre nous informant de ce que, ASVO FC et UPI-ONM devront jouer un match de barrage le 7 avril pour déterminer qui des deux va en Ligue 1. Or, comme vous le savez sans doute, un match de barrage ou un match d’appui ne peut se jouer entre le deuxième et le troisième ; il se joue plutôt pour départager deux équipes qui ont le même nombre de points, de buts marqués et encaissés et si cela ne suffit pas, qui ont obtenu des résultats identiques en confrontation directe. Ce qui n’est nullement le cas ici vu qu’à la suite de notre victoire sur Savalou FC et du nul d’ASVO FC face à Delta, nous sommes deuxième et ASVO troisième.
Nous vous donnons ici la teneur de la lettre :
Messieurs les Présidents,
J’ai l’honneur de porter à votre attention ce qui suit.
Dans le souci de régler au mieux la situation issue du match de la sixième journée des Play-Offs de la Ligue 2 entre les équipes AS VO FC et DELTA FC, le Comité Exécutif de la FBF, en sa réunion extraordinaire de ce jour, a pris les décisions ci-après :
 L’organisation d’un match de barrage entre les équipes AS VO FC et UPI ONM, afin de désigner par le biais de la compétition, celle susceptible de monter en première division;
 La rencontre se déroulera, le samedi 07 avril 2018, à huis clos au Stade Municipal de Parakou, en présence des membres du Comité Exécutif;
 Chaque équipe sera représentée par une délégation composée de trente-cinq (35) personnes réparties comme suit: 18 joueurs, 07 membres de l’encadrement technique et 10 Officiels;
 La rencontre sera officiée par un trio d’arbitres FIFA, tiré au sort le jour du match à 14 heures, entre deux trios d’arbitres FIFA désignés par la Commission Centrale des Arbitres ;
 La réunion technique sera dirigée par l’Inspecteur d’arbitres et le Commissaire au match et se déroulera le jour du match à 10 heures;
 Le déplacement et le séjour des délégations des deux équipes sont à la charge de la FBF.
Il est bien entendu que la décision du Comité Exécutif participe de la sauvegarde de l’entente retrouvée dans la famille du Football Béninois et de la nécessaire marche en avant amorcée.
C’est pourquoi, le Comité Exécutif en appelle à la sagesse de tous, pour que cette solution nous permette d’aller effectivement de l’avant.
Comptant sur votre compréhension, je vous prie d’agréer, Messieurs les Présidents, l’expression de mes sentiments sportifs les plus distingués.
Copie :
– MTCS
– Ligue du Football du Bénin
– Ligue Régionale du Football Amateur Borgou-Alibori.
La lettre est datée du 26 mars 2018 (hier).
Chers invités,
Y avait-il conflit entre les équipes, pour que l’on veuille jouer ce match à huis clos ? Surtout que les deux équipes ne se sont pas croisées pendant les play-offs ?
Pourquoi l’absence de caméras, de supporters ?
A quelles normes répondent les délégations de 35 personnes par équipe ?
Et plus incompréhensible, le trio arbitral sera tiré au sort le jour du match à 14 heures. Du jamais vu !
Forts de tous ces constats et de ces nombreuses interrogations, nous appelons à la rescousse et prenons à témoin le Comité National Olympique et Sportif Béninois, le ministre du Tourisme, de la Culture et des Sports, les autres membres du Comité Exécutif, l’Assemblée Générale de la Fbf, la Caf, la Fifa, le TAS, les médias et tous les supporters du sport roi.
Pour terminer, il est important que nous rappelions que le match censé se rejouer le 7 avril doit l’être avec des joueurs qui ont déjà été libérés au cours de la saison des transferts. En ce moment précis, nous n’avons que cinq joueurs de l’ancien effectif de Ligue 2 dont deux internationaux junior. Comment remonter le temps et refaire jouer les joueurs partis ?
Chers invités, chers amis, chers journalistes, aucune réconciliation de la famille du football ne peut se baser sur le faux et l’arbitraire. Le protocole d’accord signé devant le Chef de l’Etat et les ministres du gouvernement est foulé au pied par le Comité Transitoire du simple fait que la décision du lundi dernier ne répond à aucune norme footballistique.
C’est pourquoi nous interpellons le ministre des Sports afin que tout le monde se remette sur le droit chemin et que l’on construise véritablement notre football.
Je vous remercie.

1 commentaire

comments user
Azanhouan

Il est temps que ce groupe d’opportunistes n’ayant jamais pratiqué le football dans la vie dégage de là pour laisser place aux connaisseurs du foot