Bénin : fin de mission pour la délégation du FMI (déclaration finale de Norbert Toé)

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Une équipe du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Norbert Toé s’est rendue à Cotonou du 21 mars au 1er avril 2018 pour procéder au deuxième examen dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC)  avec la République du Bénin. Les discussions ont porté sur les évolutions et les politiques économiques et financières récentes nécessaires pour favoriser une croissance inclusive, préserver la viabilité budgétaire et de la dette, accroître l’efficacité des dépenses publiques et promouvoir la stabilité et l’inclusion financières.

L’activité économique du pays en 2017 reste forte, soutenue par une production record de coton et la reprise de l’économie nigériane.

Lire la déclaration de Norbert Toé à la fin de la visite

« L’équipe du FMI a conclu un accord au niveau du personnel avec les autorités sur les politiques qui pourraient soutenir l’achèvement du deuxième examen du programme appuyé par la FEC du Bénin. Le Conseil d’administration devrait examiner l’examen en juin 2018. L’équipe du FMI a conclu un accord avec les autorités sur les politiques susceptibles de soutenir la réalisation du deuxième examen du programme appuyé par la FEC au Bénin. L’activité économique en 2017 est restée forte, portée par la production record de coton et la reprise de l’économie nigériane. On estime que l’économie a augmenté de 5,6% et que l’inflation est devenue positive pour l’année en raison d’une hausse des prix des produits alimentaires et pétroliers au cours du dernier trimestre. Selon les estimations, le déficit du compte courant s’est légèrement creusé en 2017, en raison d’une augmentation des importations de biens, reflétant l’augmentation des investissements. Les perspectives à moyen terme restent favorables, la croissance économique devant s’accélérer pour atteindre un peu plus de 6% sur la période 2019-2022, sous l’effet de la hausse des investissements privés. L’inflation devrait rester inférieure au taux de convergence de l’UEMOA de 3%. Les résultats obtenus dans le cadre du programme appuyé par les PCE restent globalement satisfaisants. Sur la base des données disponibles, tous les indicateurs de suivi du programme (quantitatifs et structurels) fixés pour fin décembre 2017 ont été respectés. En particulier, la mobilisation des recettes intérieures et les dépenses consacrées aux programmes sociaux prioritaires ont dépassé les objectifs du programme. L’équipe a exhorté les autorités à intensifier la mobilisation des recettes intérieures dans le cadre d’une stratégie à moyen terme visant à maintenir la forte performance des recettes et à continuer d’allouer davantage de ressources aux programmes sociaux. Des efforts sont également nécessaires pour renforcer l’évaluation et la hiérarchisation des nouveaux projets d’investissement et, plus généralement, améliorer l’efficacité de l’investissement public. A l’avenir, l’équipe et les autorités ont convenu de la nécessité de poursuivre les efforts pour renforcer la gouvernance et la transparence et d’accélérer les réformes visant à améliorer l’environnement des affaires. L’équipe a noté les améliorations récentes dans ces domaines et a encouragé le gouvernement à rendre opérationnel le comité de pilotage interministériel récemment créé pour les réformes de l’environnement des affaires. L’équipe a travaillé avec le gouvernement et les partenaires au développement tels que les Nations Unies et la Banque mondiale pour évaluer les plans sectoriels pour l’éducation, l’eau et l’assainissement, et la santé conformément au Plan de développement national du Bénin. Il a lancé un exercice d’établissement des coûts requis pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) de ces trois secteurs d’ici 2030. Sur la base de cet exercice d’évaluation des coûts au Bénin et dans quelques pays à faible revenu d’autres parties du monde, les coûts et le financement nécessaire seront préparés. On s’attend à ce que ce document d’ensemble soit présenté à l’Assemblée générale des Nations Unies l’automne prochain. L’équipe a rencontré Romuald Wadagni, ministre de l’Economie et des Finances; Abdoulaye Bio Tchané, Ministre d’État à la planification et au développement; Alain Komaclo, directeur national de la banque centrale régionale, BCEAO; Jean-Baptiste Elias, président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption; et d’autres hauts fonctionnaires du gouvernement. L’équipe remercie les autorités pour leur coopération et leurs discussions constructives. »

2 comments

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Val

Tout ça, c’est des blablabla. La misère a augmenté dans le pays.

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andree jaen fumey

la pauvreté augmente de jour en jour; seul ce qui son au pouvoir Ne le sent pa!