« Bel esprit qui a changé l’histoire de la musique africaine », Angélique Kidjo pleure Tony Allen

Le nigérian Tony Allen s’est éteint à Paris, à 79 ans, jeudi 30 avril. La diva béninoise, Angélique Kidjo, a rendu hommage à celui qui est souvent qualifié de « meilleur batteur » au monde.

Le musicien nigérian, Tony Allen, batteur et créateur de l’afrobeat aux côtés du son compatriote, Fela Kuti, est décédé jeudi 30 avril à Paris, à 79 ans, a indiqué à l’AFP son manager. Sur sa page Facebook, Angélique Kidjo a exprimé sa douleur et loué les mérites de l’artiste.

« Bye bye Tony Allen, bel esprit qui a changé l’histoire de la musique africaine. J’ai eu tellement de chance de travailler avec vous sur mes 2 derniers albums. J’envoie beaucoup d’amour à sa famille et à ses amis. », a écrit la chanteuse béninoise, qui vient de recevoir son quatrième Grammy Awards dans la catégorie « Meilleur album de musique du monde ». La star béninoise a accompagné son texte d’une image d’elle avec le célèbre artiste.

Angélique Kidjo et Tony Allen © Facebook Angélique Kidjo

Tony Allen fut, dans les années 60 et 70, le batteur et le directeur musical de son compatriote, Fela Kuti, avec qui il créa l’afrobeat, genre à part entière, musique hypnotique et répétitive mêlant le style highlife, la polyrythmie yoruba, le jazz, le funk et qui devint un des courants fondamentaux de la musique africaine du 20è siècle. Son père voulait qu’il devienne réparateur de télévision, c’est en apprenant seul la batterie qu’il est devenu l’un des plus grands batteurs au monde.

Tony Allen avait sorti une dizaine de disques en son nom, et devait célébrer ses 80 ans en septembre en grande pompe au Royal Albert Hall de Londres, entouré de ses nombreux admirateurs. Son rythme aérien et reconnaissable entre tous était une référence mondiale. Il était l’inventeur d’un style et aura eu une influence immense dans le monde du rock, du punk, du rap et de la pop.