Bénin – Covid: les exigences des parents d’élèves pour la réouverture des classes

A quelques jours de la réouverture des classes, l’Union nationale des associations des parents d’élèves et d’étudiants du Bénin (UNAPEEB) fait des recommandations pour une reprise sécurisée des cours. 

Après un long moment de congé de pâques, les écoles vont rouvrir leurs portes le lundi 11 mai 2020. Depuis l’annonce de la reprise des cours; enseignants, parents d’élèves et apprenants s’interrogent sur les modalités de cette reprise en ce temps de pandémie où des cas de contamination au coronavirus continuent d’être enregistrés. C’est dans ce contexte d’inquiétude que l’Union nationale des associations des parents d’élèves du Bénin présente, à l’attention du gouvernement, le résultat d’un sondage qu’elle a effectué au niveau des enseignants, des parents d’élèves et des apprenants. Le contenu du rapport fait état de ce que des inquiétudes subsistent au niveau des parents d’élèves et d’enseignants. Aussi, pour une reprise des cours sans risque de contamination, font-ils une série de recommandations.

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En effet, selon le dépouillement de la fiche d’enquête présentée par l’Union nationale des associations des parents d’élèves du Bénin à certains enseignants et parents d’élèves, ces derniers exigent au gouvernement de:

1- doter les écoles, collèges, lycées et universités publics de systèmes de lavage des mains appropriés en nombre suffisant, disposés devant chaque classe pour barrer cette voie de propagation du coronavirus ;
2- désinfecter toutes les salles de classe, salles de professeurs et laboratoires avant le 11 mai 2020 ; répéter l’opération, au moins une fois par semaine ;
3- réduire les effectifs des classes à 20 ou 25 apprenants au plus et respecter la distanciation sociale (1 mètre entre deux élèves) ;
4- organiser le dépistage systématique dans les écoles, prenant en compte tous les usagers de cette institution, à savoir : les apprenants, enseignants, administratifs, vendeuses, afin de circonscrire et d’isoler les sujets propagateurs potentiels du virus ;
5- organiser les allers en récréation, classe après classe, de façon à éviter la présence d’un grand nombre d’élèves à la fois dans la cour de récréation et à la cantine, sans oublier la distanciation ;
6- doter les enseignants, les administratifs, les vendeuses et les apprenants de masques en popeline lavables. Et cela peut se réaliser à peu de frais. En effet nous produisons du coton ; nous avons des usines comme la CBT de Lokossa pour filer et tisser ce coton qui, livré à nos couturiers et couturières à regrouper par département, donnerait des millions de masques en un temps record ;
7- mettre à la disposition des enseignants, des étudiants, des administratifs, des infusions d’Artémisia pour renforcer l’immunité de leur organisme, comme pratiqué à Madagascar, la Grande Île ;
8- faire organiser la sensibilisation sur les autres gestes réflexes ou barrières à la propagation du virus ;
9- organiser la reprise des cours par tranche : d’abord les classes d’examen (CM2, 3ème et Terminales); puis les autres classes, deux à trois semaines après ;

Voilà le minimum de conditions que le gouvernement doit garantir pour apaiser les inquiétudes des parents d’élèves qui accepteraient de renvoyer leurs enfants en classe et dans les amphithéâtres, le 11 mai prochain, sans craindre que l’école devienne un lieu de propagation de la pandémie de la COVID.19, a conclu l’UNAPEEB dans son rapport.