Austérité au Bénin: Jean-Baptiste Elias dénonce une politique de deux poids deux mesures

La République du Bénin est entrée dans une période d’austérité depuis Avril 2016. Ce passage, selon le gouvernement de la rupture est une transition obligée pour amorcer le développement du pays compte tenu du désastre économique dans lequel l’ancien régime a laissé le pays; à en croire les dirigeants actuels.

Bien que la mesure d’austérité a été décrétée par le gouvernement, les faits démontrent qu’elle n’est pas appliquée à tous suscitant du coup le mécontentement des travailleurs qui sont entrés depuis plusieurs semaines dans un bras de fer avec le » gouvernement. Cette politique de deux poids deux mesures n’est pas partagée par le président du front des organisations nationales contre la corruption (fonac) qui invite le gouvernement à revoir sa copie afin de permettre à chaque fille et fils de ce pays de vivre dans la dignité.

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En effet, reçu par les confrères de la chaîne du service public, Jean-Baptiste Elias, président du Fonac et président de l’autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc), estime qu’en temps d’austérité, les sacrifices à consentir doivent être partagés.

« ...Le sacrifice ne doit pas être d’un seul côté. Il n’est pas admissible que quelqu’un gagne 20, 30 ou 40 fois ce que l’autre gagne alors que peut-être qu’il n’est pas aussi diplômé que ce dernier » a laissé entendre Jean-Baptiste Elias. A l’en croire, la distribution des ressources de l’Etat doit se faire avec une certaine justice pour éviter des frustrations.

Selon le président Jean – Baptiste Elias, les besoins humains sont les mêmes et nous achetons sur le même marché. « …Les besoins sont les mêmes et aucun travailleur n’a demandé à gagner 5 Millions de fcfa par mois. Ils veulent tout simplement être en mesure de vivre décemment du fruit de leur travail » conclut-il.

3 comments

Momo 5 mars 2018 à 18 h 34 min 18 h 34 min

Au moins je me réjouis d’entendre la voix de Mr Elias, preuve que tout le monde n’est pas vassalisé comme le disent les mauvaises langues!

Je suis content qu’il ait parlé, sans toutefois épouser totalement son point de vue auquel, il est important d’apporter un peu de nuance, à mon avis!

1. avons-nous une loi au Bénin qui impose à ce qu’un moins diplômé ne gagne plus qu’un autre qui soit plus diplômé que lui, même si nous sommes moulés dans un système français où seul le diplôme compte et non ce que tu sais faire?
2. Si on doit tabler sur les diplômes pour payer les salaires, je pense qu’un simple citoyen peut gagner plus qu’un président de la république, plus qu’un ministre!
3. A l’Assemblée nationale, tous les députés ne seront plus rémunérés de la même façon!
4. Quid du privé où le salaire d’un individu de même diplôme que celui qui est dans l’administration publique, va jusqu’à 10 fois voire 20 fois celui de son correspondant fonctionnaire d’Etat, sans oublier que celui qui est dans le privé peut perdre son boulot avec un petit claquement de main, avec un stress jamais égalé sur l’atteinte des objectifs ?

Non, moi je continue à dire qu’on pose mal les problèmes et des sorties du genre ne feront que nous enliser davantage.

Ac 5 mars 2018 à 20 h 18 min 20 h 18 min

Tu as tort . On ne peut pas accepter que dans la fonction publique les ecarts de salaire atteignent 100 à 200. Le privé fait ce qu’il veut mais dans la fonction publique il faut faire en sorte que chaque fonctonnaire puisse vivre convenablement de son travail. Lorsqu’un ministre gagne 16000.000 alors qu’un chauffeur ou un coursier gagne 50.000, une sage femme 70.000 moi ça me choque et je trouve ça inadmissible. Les députés ont un salaire de base identique et même si il y a parfois des différences du fait de la participation à des commissions, les écarts ne peuvent jamais atteindre 2 voire 3. En France l’écart de salaire entre une sage femme et un ministre est de 6 ( 1500 euro versus 8500 euro), au benin il peut atteindre 200.
C’est inadmissible et talon a intérêt à vite corriger cette disparité