Retour sur l’actualité africaine et internationale cette semaine
Du Moyen-Orient à la Péninsule Coréenne, de Juba à Washington, l’actualité a été très riche cette semaine en informations diverses.
· A la Une de l’actualité béninoise cette semaine, l’entretien accordé par le Président Patrice Talon à TV5 Monde et au journal Le Monde au sujet de ces deux années de gouvernance à la tête du pays et l’audition par la justice béninoise du député Atao Hinnouho dans l’affaire des « faux médicaments ». Dans un entretien diffusé sur Tv5 Monde, Patrice Talon est revenu sur sa gestion et ses démêlés avec l’opposition. Il a aussi évoqué les raisons qui ont motivé son gouvernement à confier la gestion du Port Autonome de Cotonou aux belges. Selon le Chef de l’Etat, il ne s’agit nullement d’une décision prise sur un coup de tête. Il s’agit plutôt d’une décision axée sur la gestion efficace assurée par une compétence avérée dans le domaine portuaire.
· En fin de semaine, les béninois ont connu un nouveau rebondissement dans l’affaire dite de « Faux médicaments ». Le député Atao Hinnouho recherché dans le cadre de ce dossier par la justice béninoise, s’est présenté ce vendredi 27 avril 2018 devant les juges au tribunal de première instance de Cotonou. Après plusieurs heures d’audition, le mis en cause a été libéré, mais reste à la disposition de la justice pour la suite de la procédure judiciaire. L’affaire des « faux médicaments » impliquant le député de la minorité parlementaire avait débuté le Jeudi 07 décembre 2017 suite à la visite de la Police Judiciaire à son domicile, ceci pour une perquisition. Ce dernier avait empêché la perquisition, prétextant être protégé par une immunité parlementaire.
· En Angola, Eduardo Dos Santos perd le fauteuil du parti au pouvoir. L’ancien président angolais, qui avait cédé le fauteuil présidentiel après 38 ans au pouvoir, quitte également la présidence du parti au pouvoir, le MPLA, a annoncé ce vendredi 27 avril un communiqué officiel du parti. Le communiqué précise que Joao Lourenço, l’actuel président, qui a remplacé M. Eduardo Dos Santos à la tête du pays l’an dernier, va lui succéder à la tête du Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA). Le parti prévoit organiser un congrès spécial en septembre prochain. Notons que les relations sont tendues depuis plusieurs mois entre M. Dos Santos et son successeur M. Lourenço. Ce dernier, figure du MPLA et ministre loyal sous dos Santos, a surpris en agissant rapidement contre la corruption d’Etat et le népotisme depuis son arrivée au pouvoir.
· Le Soudan du Sud n’est pas resté loin des projecteurs cette semaine, les Nations Unies ont confirmé ce jeudi 26 avril que dix travailleurs humanitaires avaient disparu à l’extérieur de la ville de Yei dans le sud du Soudan du Sud, près de la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC), a rapporté Xinhua. Au moins 90 travailleurs humanitaires ont été tués et des dizaines d’autres enlevés par des groupes armés depuis le début des violences qui ont éclaté en décembre 2013 dans ce pays d’Afrique.
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En France, C’est l’affaire des concessions portuaires en Afrique qui défraie actuellement la chronique. Le milliardaire Vincent Bolloré, est mis en examen dans une affaire de soupçons de corruption autour de l’attribution de concession portuaire à son groupe, au Togo, et en Guinée. Il est entendu depuis le mardi 24 avril 2018 par la justice française. Des juges d’instruction tentent de déterminer si le groupe Bolloré a utilisé les activités de conseil politique de sa filiale Havas pour se voir attribuer la gestion des ports de Lomé, au Togo, et de Conakry, en Guinée, via une autre de ses filiales, Bolloré Africa Logistics, anciennement appelée SDV.
· Pendant ce temps, l’Affaire Bolloré continue de faire couler d’encre et de salive dans le monde et surtout en Afrique. Après la réaction de quelques responsables politiques togolais, c’est le tour des autorités de l’autre pays incriminé dans cette affaire, la Guinée, de réagir. Vendredi, le ministre guinéen de la justice dans une interview accordé à Reuters, a déclaré que son pays était disposé et disponible pour collaborer avec les autorités françaises dans l’enquête sur le milliardaire français Vincent Bolloré.
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Dans la péninsule Coréenne, nouveau rapprochement entre le voisin du Sud et celui du Nord. Loin des tweets du président américain Donald Trump, une rencontre historique a eu lieu ce vendredi entre le dirigeant Nord-Coréen et son homologue Sud-Coréen. Kim Jong-Un a rencontré Moon Jae-In. La rencontre intervenue dans la Zone démilitarisée qui sépare les deux Corées est « une rencontre historique qui a ouvert une nouvelle ère pour la réconciliation et l’unité nationales, la paix et la prospérité », a déclaré KCNA. Les deux pays se sont engagés à dénucléariser la péninsule et à établir un dialogue franc et sincère ; une décision saluée par les États-Unis.
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Au pays de Mouammar Kadhafi, la Marine a sauvé ce lundi 23 avril, 120 migrants clandestins au large de la ville de Garabulli, à quelque 55 km à l’est de la capitale Tripoli. Le porte-parole de la marine libyenne a déclaré que les corps de 11 migrants avaient été récupérés et que 283 autres avaient été secourus au cours de plusieurs opérations. Selon des statistiques officielles, plus de 4.000 migrants ont été secourus au large des côtes libyennes au cours du premier trimestre de l’année 2018.
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Toujours en Libye, le maréchal Khalifa Haftar est de retour dans la ville de Benghazi après avoir passé environ deux semaines hospitalisé en France pour une maladie demeurée toujours inconnue du grand public. L’absence de l’homme qui contrôle l’Est de la Libye et actuel Chef d’Etat-major de l’Armée Nationale de Libération (ANL), avait suscité des dissensions au sein des dirigeants de la région et des craintes des observateurs qui craignaient une guerre de succession. A 75 ans, le général est considéré comme l’une des personnalités les plus influentes de la Libye actuelle, Haftar a toujours contesté la légitimité du gouvernement de Tripoli et est soutenu par l’Egypte et les Emirats Arabes Unis.
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En Afrique Australe, le Madagascar renoue avec la crise politique, l’opposition exige la démission du président Hery Rajaonarimampianina. Plus d’un millier de partisans de l’opposition se sont à nouveau réunis samedi sur la place du 13-Mai, au cœur de la capitale malgache Antananarivo pour exiger la démission immédiate du président Hery Rajaonarimampianina. Depuis une semaine, les adversaires du chef de l’Etat malgache occupent la rue pour protester contre l’adoption récente de lois électorales qu’ils jugent trop partiales, à sept mois des scrutins présidentiel et législatifs prévus à la toute fin de l’année. Saisie par des députés de l’opposition, la Haute cour constitutionnelle doit se prononcer sur ces textes rapidement. L’opposition a déposé devant la Haute cour constitutionnelle une demande de destitution de Hery Rajaonarimampianina. Signalons que des représentants du parti du président et de l’opposition se sont rencontrés mercredi soir sous l’égide de l’Union africaine (UA) pour trouver une issue à la crise, sans résultat.
· Au Moyen-Orient, Au moins trois Palestiniens ont été tués par des tirs de soldats israéliens dans la bande de Gaza lors du cinquième vendredi consécutif de protestation le long de la frontière israélienne, a indiqué le ministère gazaoui de la Santé. Le décès de ces trois hommes porte à 44 le nombre de Palestiniens tués depuis le début, le 30 mars, d’un mouvement de contestation massive appelé « la grande marche du retour ».
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Au Yémen, Des dizaines de rebelles dont deux commandants ont été tués dans une frappe de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite, a indiqué ce samedi 28 avril un média saoudien, un nouveau revers pour les insurgés après l’assassinat de leur chef politique. Le nouveau raid aérien a été mené vendredi soir dans la capitale yéménite Sanaa aux mains des rebelles, selon la télévision d’Etat saoudienne Al-Ekhbariya. Les rebelles Houthis ont confirmé la frappe sans autres détails. C’est en mars 2015 qu’une coalition militaire commandée par l’Arabie saoudite est intervenue au Yémen voisin pour aider le pouvoir d’Abd Rabbo Mansour Hadi à stopper l’avancée des Houthis soutenus par l’Iran qui s’étaient emparés de vastes pans du territoire dont Sanaa.
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Le président américain a mis l’Iran en garde contre d’éventuelle relance de son programme nucléaire. Lors d’un entretien avec le président français Emmanuel Macron à la Maison Blanche, Le président américain Donald Trump a averti ce mardi 25 avril que l’Iran aurait « de plus gros problèmes » s’il relance son programme nucléaire. Donald Trump a déclaré « qu’il ne serait pas si facile pour eux de relancer »le programme nucléaire. « Ils ne vont pas redémarrer quoi que ce soit. S’ils le redémarrent, ils auront de gros problèmes, plus gros que jamais auparavant », a-t-il affirmé. Quant à la possibilité de rester dans le cadre de l’accord sur le projet nucléaire iranien (JCPOA), M. Trump a indiqué que l’accord était « fou, ridicule et n’aurait jamais dû été passé ».
· Les Etats-Unis ont accepté de vendre des avions de Chasse au Nigéria. Ils livreront en 2020 au Nigéria 12 avions de combat et de reconnaissance, ont indiqué les autorités américaines ce dimanche, lors d’une conférence de presse à Lagos. Cette vente, une demande de longue date d’Abuja, avait été stoppée par Barack Obama, juste avant la fin de son mandat, après un bombardement par erreur d’un camp de réfugiés par l’armée nigériane. L’accord de vente d’armes entre dans le cadre de la lutte contre la secte Boko Haram, au Nigeria. Les appareils livrés devraient ainsi être déployés dans le nord-est du pays, afin d’intensifier les opérations de la Nigerian Air Force contre le groupe terroriste.
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En Egypte, Human Rights Watch (HRW) craint une crise humanitaire dans le Sinaï, où l’armée égyptienne mène une vaste opération contre le groupe Etat islamique (EI), a indiqué l’ONG ce lundi 23 avril 2018. L’armée Égyptienne a lancé depuis le 9 février, l’opération « Sinaï 2018 » ayant conduit « jusqu’à 420.000 habitants de quatre villes du nord-est dans un besoin urgent d’aide humanitaire », a estimé HRW dans un communiqué. L’ONG évoque également des restrictions de liberté dans la vente ou l’utilisation d’essence, les services de télécommunication voire l’accès à l’eau et à l’électricité dans certaines zones.
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