Mali – Présidentielle : dans l’attente des premiers résultats, des votes annulés au centre

Dimanche 29 juillet 2018, les maliens étaient dans les urnes. Plus de 8,5 millions de Maliens étaient invité à partager les 24 candidats en lice dont, le président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, et son principal challenger, le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé.

Le vote s’est déroulé dans le calme avec des incidents mineurs signalés dans le centre et le nord du pays. Le décompte des voix a commencé à 18h (TU) sous le regard des différents observateurs. Si le taux de participation n’a toujours pas été communiqué, il faut toutefois noter des annulations de votes dans des centres.

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Des votes annulés dans le centre

Selon RFI, dans plusieurs villages du centre, les attaques et les menaces ont pesé sur le déroulement de cette journée. Des éléments armés se sont attaqués aux agents électoraux tôt dans la matinée de ce 29 juillet. Le vote a aussi été interrompu dans la matinée dans deux villages de la commune de Mariko près de Niono, où des hommes armés ont fait irruption et ont tout saccagé.

Le ministère de l’Administration territoriale a donné des chiffres des bureaux de vote où le scrutin n’a pas pu se tenir dans les régions du centre Mopti, Segou et quelques cercles dans les régions de Tombouctou et Gao : sur 4 632 bureaux, 644 n’ont pas pu voter. Le ministre de la Sécurité à relativiser, expliquant que 644 bureaux de vote sur 21 863, c’était trés peu, nous rapporté RFI.

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Mais, selon notre source, dans de très nombreux bureaux, des Maliennes et des Maliens ont été empêchés de voter car leurs cartes d’électeur n’étaient pas disponibles dans les bureaux de vote en violation de la loi, ou en raison de l’absence de matériel électoral.

Actuellement, l’heure est au dépouillement des bulletins aux décomptes. Ce lundi matin, chaque centre devrait afficher ses résultats. Et maintenant il faut les centraliser. Dès la fin du dépouillement, chaque bureau de vote doit donc envoyer, par courrier scellé, le procès-verbal du décompte. Toutes les enveloppes seront regroupées d’abord par cercle administratif. Les résultats seront compilés par une commission composée de membres de l’administration, des partis politiques et de la société civile.

Une fois les résultats centralisés au niveau des cercles, un nouveau procès-verbal part, toujours sous scellé, jusqu’à Bamako, où la centralisation sera effectuée par une autre commission, composée selon la même répartition. Puis le ministère de l’Administration territorial prononcera les résultats.

Les premiers, partiels, sont attendus d’ici environ 48 heures. Le gouvernement a cinq jours, après le scrutin pour annoncer les résultats définitifs, le 3 août au plus tard, avant un éventuel second tour le 12 août.