Bénin: Komi Koutché revient sur l’état de santé de l’ancien président Boni Yayi
Dans un entretien qu’il a accordé ce mercredi 26 juin 2019 à RFI, l’ancien ministre de l’économie des finances et du programme de dénationalisation, Komi Koutché s’est prononcé sur les dernières actualités liées à son mentor l’ancien président Boni Yayi et la nécessité de persévérer dans la résistance.
L’ancien argentier national sous le président Thomas Boni Yayi était ce mercredi 26 juin 2019 sur RFI où il s’est prononcé sur les dernières actualités relatives à la mise en résidence surveillée de son mentor et la dégradation de l’état de santé de ce dernier. Sur la levée du blocus autour du domicile de l’ancien président Thomas Boni, Komi Koutché estime que c’est sans doute une bonne nouvelle que le président Boni Yayi ait pu retrouver sa liberté d’aller et de revenir dans son propre pays. « C’est une excellente nouvelle. Et il faut pouvoir saluer les chefs d’États qui se sont impliqués pour aboutir à ce dénouement » a-t-il indiqué.
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La séquence de séquestration de l’ancien président de la République est selon une illustration des déboires que traversent les opposants sous le régime de la rupture. « À 67 ans, explique-t-il, Boni Yayi avait une assistance médicale qui le maintenait en équilibre. Il venait d’être privé de cela pendant 50 jours sans aucune procédure. C’est la preuve, poursuit-il de l’arbitraire qui règne au Bénin depuis 3 ans sous ce pouvoir de la rupture et dont nous sommes victimes, nous les principales figures de l’opposition« .
En dépit de ce dénouement heureux de la situation de séquestration de l’ancien président de la République, l’ex ministre de l’économie, des finances et du programme de dénationalisation estime que la crise politique qui a conduit à cette situation reste intacte. « …Mais cela ne règle pas la crise, parce que la séquestration de Boni Yayi était une conséquence de la crise et non la crise elle-même. La vraie crise étant l’exclusion délibérée par le pouvoir en place, de toutes l’opposition béninoise des élections législatives passées » précise-t-il. Pour lui, il ne s’agira pas de faire d’amalgame car martèle-t-il tant que la crise n’est pas réglée, le problème et la cause restent entiers.
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