Bénin: les implications de la demande de Sacca Lafia aux partis politiques

Le doute s’est emparé des responsables de plusieurs partis politiques depuis leur rencontre avec le ministre de l’intérieur Sacca Lafia. Si certains ont tôt fait de dire que la demande de Sacca Lafia est inacceptable, d’autre sont encore dans le dilemme. Mais pour le juriste Kato Attita, se conformer à la volonté du gouvernement serait une erreur fatale pour ces partis politiques. 

Les partis politiques à qui il est exigé une nouvelle naissance doivent absolument éviter d’aller dans le sens du gouvernement. C’est du moins la conviction de l’avocat Me Kato Attita. Pour l’invité de ce dimanche 21 Juillet 2019 de l’émission socio-politique « Sans Langue de Bois », accepter de faire renaître un parti politique qui pourtant n’avait pas d’inexistence  juridique a des implications qui n’arrangeraient pas les responsables desdits partis politiques.

Bénin : la demande Sacca Lafia aux partis politiques n’a aucun sens juridique, selon Kato Attita

Mais tout dépend de ce que veulent ces responsables de partis politiques, précise Me Kato Attita. A le croire, s’ils sont toujours dans la logique du départ, à savoir:

  • nous avons été exclus des élections;
  • que nous sommes des partis politiques d’existence juridiquement probante et qu’on nous a quand même barré des voix à des élections,
  • qu’il ne devait pas avoir d’élection sans opposition,
  • qu’après les élections, il ne faut pas avoir une assemblée nationale sans opposition,
  • que nous avons tout le temps clamé la reprise des élections

Si je dois tenir compte de tout ceci, poursuit le praticien de droit, le droit recommanderait qu’aucun d’eux ne puisse reprendre un congrès constitutif; indique-t-il. En reprenant un congrès constitutif signifie que c’est maintenant qu’ils sont nés, c’est maintenant qu’ils deviennent des partis politiques juridiquement reconnus, c’est maintenant qu’ils prennent vie juridique.

Selon Me Kato Attita, l’implication pour ces partis politiques, c’est qu’ils reconnaissent qu’ils ont été inexistants jusque-là et donc c’est par abus qu’ils ont fait tout le tapage qu’ils ont fait, c’est reconnaître tout simplement qu’ils sont des fauteurs de troubles; précise-t-il avant de conclure que si ces partis politiques veulent rester dans la logique de départ, ils ne doivent pas accepter les recommandations du ministère de l’Intérieur. « ce serait très grave en droit, ce serait une erreur  fatale. » fait-il observer.

1 commentaire

comments user
Sidi

C’est quel bordel tout ça, enfin !!! Qu’est ce qui est difficile dans la recherche de solutions si on la veut réellement ?