CAMES: Marie-Odile Attanasso réagit aux sanctions contre Gnamou et Salami

A l’issue de la 36ème session du conseil des Ministres du Conseil  Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES), tenue le 30 mai dernier à Cotonou, Dandi  Gnamou, Ibrahim Salami et d’autres enseignants ont écopé de lourdes sanctions dans une affaire de « plagiat et fausse co-direction de thèse ». Quelques semaines après, la Ministre Marie-Odile Attanasso revient sur la décision et donne son avis.

Invitée sur la chaîne de télévision Canal3, la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique du Bénin a abordé les sanctions prises à l’encontre de Dandi Gnamou et Ibrahim Salami par la Commission d’Ethique et de Déontologie (CED) du CAMES. Marie-Odile Attanasso refuse de commenter la décision de la Commission; mais estime qu’il s’agit d’une situation difficile qui peut survenir dans la vie de toute institution. « C’est une décision que je ne veux pas commenter ici parce que toute institution a des difficultés », a-t-elle déclaré.

Pour la Ministre, il y avait évidemment des problèmes qui justifient la décision prise. « Nous avons constaté des dysfonctionnements, et il fallait qu’on prenne des décisions pour empêcher ces genres de chose que nous constatons. Nous déplorons tous ce qui a été fait. Je crois que la sanction a été notifiée aux concernés, et je voudrais leur dire que nous sommes ensemble pour relever les différents défis du CAMES », a-t-elle conclu.

Quid des sanctions infligées?  

L’affaire de « plagiat et de fausse co-direction » dans laquelle sont impliqués cinq (05) enseignants est désormais classée par la Commission d’éthique et de déontologie (CED). Selon le Secrétaire Général du CAMES, les sanctions sont tombées à l’encontre des mis en cause suite à une longue procédure d’investigations et de confrontations de preuves.

Dans l’ensemble, elle informe que les concernés ont écopé de la plus lourde des sanctions conformément aux faits reprochés à chacun d’eux. « De manière globale, tous ont écopé de la plus grande sanction. Pour certains, c’est la rétrogradation, pour d’autres c’est la non participation aux programmes pendant une durée maximale. », a-t-il précisé.

La défense des mis en cause…

Les cinq (05) enseignants mis en cause dans ce dossier sont Dandi Gnamou du Bénin, Dodzi Kokoroko du Togo, Adama Kpodar , Djedro Francisco Meledje de la Côte d’Ivoire et Ibrahim Salami David du Bénin. Il est reproché à certains d’avoir  profité de leur position pour bloquer les dossiers de leurs collègues. Pour d’autres, notamment, Ibrahim Salami, il est impliqué dans une affaire de plagiat.

Invités à donner leur part de vérité devant la Commission d’éthique et de déontologie (CED), les mis en cause auraient opposé un refus. Ils ont rejeté en bloc les accusations portées contre eux, et estimant que la CED ne fait pas une gestion impartiale de ce dossier. Ils ont été soutenus dans cette posture par leurs avocats qui avaient dénoncé un vice de procédure. « Nos clients n’ont jamais eu accès aux pièces de leurs dossiers », avait protesté l’un des conseils.

En septembre 2018, le professeur Ibrahim Salami s’est farouchement opposé à l’une des publications de Jeune Afrique sur le sujet de « plagiat au Cames ». Pour le professeur du droit public, le contenu de la publication de « Jeune Afrique » qui l’indexe dans une affaire de  » plagiat » n’est rien d’autre qu’une fausse information. Aussi demande t-il à cet organe panafricain de publier son droit de réponse. Lire ci-dessous le droit de réponse exercé par le professeur Salami Ibrahim.

Droit de réponse:

A la suite de la publication de notre article « CONFIDENTIEL »: ‘Plagiat au CAMES’ (JA N°3007), le professeur Ibrahim Salami nous fait savoir qu’il n’a pas plagié un ouvrage « … » pas plus qu’il n’est convoqué devant le comité d’éthique ».