Bénin – positionnement pour les communales : les potentiels candidats retiennent leurs souffles

Lancé le lundi 02 mars, l’enregistrement des candidatures pour les prochaines élections communales et municipales prend fin ce mercredi 11 mars 2020. Mais à quelques heures de cette date butoir, la Commission électorale nationale autonome (Cena) n’a encore enregistré aucun dossier.

Comme il est de tradition, les partis politiques attendent souvent le dernier jour pour l’enregistrement de leurs dossiers de candidature à la Commission électorale nationale autonome (Cena). En effet, les agents commis à la vérification et à l’enregistrement des candidatures se tournent les pouces car les candidats se font désirer à 24h heures de la clôture. C’est d’ailleurs une pratique à laquelle le peuple béninois est habitué pour des raisons stratégiques. Mais contrairement au passé, les conditions de participation aux prochaines élections sont plus corsées.

Les partis politiques régulièrement enregistrés ont désormais l’obligation de présenter des candidats dans tous les 546 arrondissements du pays. Ainsi, chaque parti est appelé à fournir au total 3630 candidats titulaires et suppléants. «Pour l’élection des membres du Conseil communal, la circonscription électorale est l’arrondissement. Les partis politiques sont tenus de présenter des listes de candidats dans tous les arrondissements du territoire national », dispose l’article 177 du nouveau code électoral. Cette disposition constitue un véritable casse-tête pour les partis politiques dont certains ont déjà annoncé le boycott de ces élections.

Au cours du lancement de cette phase d’enregistrement des candidatures, le Président de la Cena, Emmanuel Tiando, avait exhorté les responsables des partis politiques à procéder aux vérifications nécessaires avant de se présenter devant les agents enregistreurs. En effet, l’absence du nombre requis de candidats sur une liste entraîne le rejet systématique de cette liste.

Les potentiels candidats retiennent leurs souffles

C’est un secret de polichinelle que tout candidat à une élection veut occuper la zone d’éligibilité la plus sûre de la liste de son parti en vue de s’assurer de son élection. Un état de choses qui créé des divergences au sein des regroupements politiques. Si certains potentiels candidats connaissent déjà leur positionnement sur les listes, d’autres par contre retiennent toujours leurs souffles.

Ceux-ci ne seront fixés qu’après le dépôt des dossiers. « Il y a des gens qui espèrent être positionnés mais qui ne le seront pas. Mais quand on aura déposé plus tôt et qu’il seront informés qu’ils ne sont pas positionnés, ils iront sur d’autres listes. Mais quand le dossier sera déposé le dernier jour, ils ne pourront plus rien », a confié un potentiel candidat. Il justifie ainsi l’une des raisons pour lesquelles les partis attendent souvent le dernier jour pour déposer les dossiers. Les candidats retenus par les différentes formations politiques pour compétir seront donc connus dans les tout prochaines heures.

Des facilités pour une plus grande participation…

Dans le but de faciliter la tâche aux différentes formations politiques en lice, le gouvernement a pris d’importantes mesures notamment la gratuité des pièces administratives entrant dans la composition des dossiers de candidature de même que la délivrance du quitus fiscal. Contrairement aux législatives d’avril dernier, la délivrance de cette pièce-maîtresse aux candidats aux élections qui s’annoncent n’était pas subordonnée au paiement des impôts dus par le demandeur.

Aussi, la Céna a-t-elle mis à la disposition des partis une plateforme informatique « Gest-application » pour l’établissement rapide et efficace des listes de candidatures pour les prochaines Communales. Tout ceci, pour une élection transparente, crédible et inclusive.

1 commentaire

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Kinnahondé

Oui ce sera comme cela,ils ont été pris à leur propre piège