Marie Elise Gbedo: « J’ai découvert…qu’il y a la culture du viol au Bénin »

Invitée sur l’émission « Actu Matin » de Canal 3 Bénin, l’avocate et femme politique béninoise, Marie Elise Gbedo, s’est prononcée sur le sujet de « viol et harcèlement sexuel » en milieu professionnel au Bénin. A cette occasion, elle a révélé qu’au cours de ses dossiers, elle a découvert qu’il y a la « culture du viol au Bénin ».

Les déclarations de la journaliste Angela Kpeidja de l’Ortb, qui dénonce le harcèlement sexuel et moral en milieu professionnel, ont fait le tour des réseaux sociaux et n’ont visiblement laissé personne indifférente. Le président Patrice Talon s’est aussi mêlé de l’affaire dite de scandale à l’ORTB, soutenant que les pratiques liées aux harcèlements, aux violences basées sur le genre, ne doivent pas avoir droit de cité et ne doivent pas rester impunies.

Et l’on se souvient qu’il y’a peu, cette actualité qui est devenue le chou gras des réseaux sociaux, a été débattue sur la chaîne Canal 3 Bénin avec Marie Elise Gbedo, avocate béninoise, femme politique et militante chevronnée des droits de l’homme. Pour elle, le viol et le harcèlement sous toutes ses formes, doivent être punis avec la dernière rigueur et dans les règles de l’art. A l’en croire, les nouvelles dénonciations du « viol et harcèlement au Bénin«  », viennent à point nommé, puisqu’elles exposent en public un « fait qui se passait, mais c’était tabou, c’était l’omerta et personne n’osait en parler ».

« Le père doit avoir des relations sexuelles avec sa fille »

« C’est une question hautement politique… Je peux vous dire que j’ai découvert au cours de mes dossiers qu’il y a la culture du viol au Bénin« , a révélé Marie Elise Gbedo, qui affirmait que dans certaines régions du Bénin, « le père doit avoir des relations sexuelles avec sa fille avant qu’elle ne se marie et on assiste à des viols systématiques dans les maisons et personne n’en parle ».

Selon elle, les causes des viols et harcèlements sexuels, observées aujourd’hui, n’émanent pas des pulsions sexuelles mal retenues par les hommes et le fait que les jeunes soient accrocs aux images X, mais plutôt d’une culture du viol qu’il faut combattre corps et âme au Bénin. « Dans la tête, les hommes sont persuadés que la femme leur appartient et cette culture, c’est ça qui, depuis les années 1970, a commencé à être battue en brèche par les féministes parce-que pendant longtemps, même la justice a fait de la femme la chose de l’homme »

Patrice Talon appelé à la rescousse 

« Si le président de la République décide de combattre cela, on peut le faire », a ainsi lancé Marie Elise Gbedo, qui appelle le chef de l’Etat à s’impliquer davantage dans les affaires sociales outre celles politiques.

Elle a, par ailleurs, rassuré qu’elle n’a rien relâché en ce qui concerne sa lutte pour la défense des droits de l’homme.  « Si nous sommes au courant, on en parle toujours, je n’ai jamais relâché », a-t-elle conclu.

2 comments

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Sonon

Que les hommes se ressaisissent, car la femme, elle est sacrée. Que les mesures idoines soient prises pour banir ce mauvais comportement dans nos administrations

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Anonyme

Arrêtez de dramatiser les choses. Comment dire que le viol soit une culture au Bénin. De quoi parle cette dame. On a tous grandi au Bénin et cessez de profiter de cette situation pour rebondir dans leur activité de se faire voir. Du pipo a dit l’autre.