Polémique en Belgique: une école interdit aux filles le port de « décolletés et blouses très courtes »

La semaine dernière, à la veille de la Journée Internationale des droits des Femmes, la directrice d’une école de Wallonie a envoyé un mail aux parents d’élèves afin de les avertir de ce que l’établissement ferait désormais « la chasse aux tenues inappropriées » des jeunes filles pour éviter les agressions aux abords de l’école.

Les parents et les élèves ont mal pris cette nouvelle de la directrice d’école, selon laquelle la tenue vestimentaire des filles serait suivie de très près dans les prochains jours.  

Selon le DH, le contenu du mail indique que « certaines arborent des décolletés ou des blouses très courtes qui attirent le regard des jeunes élèves masculins en plein maelstrom hormonal » et que si une agression se produisait aux abords de l’école, « il sera alors trop tard ».

La direction a pris le soin de préciser que cette décision a été prise dans l’intention protéger les élèves ; une précision qui n’a pas du tout convaincu les concernées.

Pour la ministre de l’Enseignement, Caroline Désir, « au-delà d’un stéréotype de genre, le propos est inquiétant ; car, poussé à l’extrême, ce genre de raisonnement peut conduire à justifier des agressions sexuelles en transformant les victimes en coupables ».

C’est tout à fait normal qu’une école décide d’imposer un uniforme à ses élèves et qu’elle veille à ce que le port de celui-ci soit strictement respecté; puisque c’est ce qui est généralement prévu dans les règlements intérieurs. Par contre, qu’un établissement scolaire se mette à menacer d’exclure des élèves à cause de tenue inappropriée, c’est une pilule dure à avaler pour la Wallonie.