« Si par extraordinaire j’allais en prison, je viendrai remplacer Patrice Talon »
Depuis le mardi 24 Juil 2018, tout comme les députés Idrissou Bako et Atao Hinnouho, le député Valentin Djènontin ne bénéficie plus de son immunité parlementaire et devra se mettre à la disposition de la justice de son pays.
Dans un entretien exclusif qu’il avait accordé à la rédaction de Benin Web TV à la veille de l’ouverture de la session parlementaire le lundi 9 avril 2018, l’ancien ministre de la justice de Thomas Boni Yayi, cité dans le dossier de malversation dans la gestion de la filière coton, se dit serein quant à cette interpellation et semble même donner les issues possibles à ce qu’il qualifie de « cabale lancée par le régime de la ruse et de la rage contre sa personne ».
Selon ses dires, « son intégrité n’est plus à démontrer et même les dirigeants actuels pourraient en témoigner » puisqu’on ne me verra jamais son nom « cité dans aucun dossier de malversation ». Pour le député élu sur la liste des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) et secrétaire exécutif national de la même formation politique, si par extraordinaire, il arrivait qu’il se retrouvait en prison, il viendrait, comme Joseph dans la Bible devenu premier ministre, ou comme Nelson Mandéla devenu président après des années en prison, remplacer Patrice Talon à la présidence de la République. « Au cas où cela (prison) devrait même arriver, je quitterai ma cellule pour remplacer l’homme au pouvoir actuellement », a affirmé Valentin Djènontin très confiant.
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Pour rappel, le discours empreint de sens du député Valentin Djènontin, mardi dernier au parlement, n’a pas émoussé les ardeurs des députés de la 7ème législature qui ont donné un avis favorable à la demande de levée de son immunité parlementaire. Par 59 voix pour, 18 contre et une abstention, ces derniers ont donné carte blanche à la justice pour fouiller la gestion de l’ex garde des sceaux au moment où il présidait la commission chargée de l’acquisition des intrants au profit du ministère de l’Agriculture.
Par ailleurs, les choses pourraient aller désormais très vite pour les honorables Idrissou Bako et Valentin Djènontin. Devenus désormais de simples citoyens, les deux élus du parti des Forces cauris pour un Bénin émergent pourraient être convoqués d’ici la la semaine prochaine devant le parquet général pour être écoutés.
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