Post – assassinat de Kadhafi: l’Italie accuse la France d’être responsable de ce qui se passe en Libye
Le conflit libyen est de plus en plus d’actualité ces derniers jours avec une vague de violences interminables dans la capitale Tripoli. Une situation d’instabilité dans ce pays dont l’Italie attribue la responsabilité à la France.
La ministre italien de la Défense, Elisabetta Trenta, a indiqué sur les réseaux sociaux que la France a une responsabilité dans le conflit en Libye. Une intervention qui marque la position de ce membre du gouvernement italien, alors que le combats entre milices rivales à Tripoli ont déjà fait une cinquantaine de morts. Les combats violents ont continué de faire rage lundi dans la périphérie sud de Tripoli avec l’implication de nouveaux groupes incontrôlés.
Pour la ministre Elisabetta Trenta, ce sont les intérêts égoïstes de la France de Nicolas Sarkozy matérialisés par l’intervention militaire de la France en Libye en 2011 contre le régime du colonel Kadhafi, qui ont conduit ce pays d’Afrique du nord dans cette instabilité presque chronique. « Evidemment, il est indéniable qu’aujourd’hui ce pays se retrouve dans cette situation parce que quelqu’un, en 2011, a privilégié ses intérêts à ceux des Libyens et de l’Europe elle-même », écrit la ministre.
Face aux affrontements en cours à Tripoli qui déstabilisent le gouvernement d’union nationale, reconnu par la communauté internationale, la presse italienne a évoqué une possible intervention des forces spéciales italiennes. La ministre italienne de la Défense écarte pour le moment cette option au même titre que la présidence du Conseil italien qui avait « catégoriquement démenti » tout préparatif militaire allant dans ce sens.
Elisabetta Trenta estime qu’il « est du devoir des Libyens de se protéger et de trouver un accord ». Après l’échec d’un accord de cessez-le-feu annoncé vendredi, la mission de l’ONU en Libye (Manul) a invité les « différentes parties concernées » à une « réunion élargie » mardi pour un « dialogue urgent sur la situation sécuritaire » à Tripoli. Le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, s’est dit prêt à retourner « bientôt » à Tripoli car pour lui « l’Italie doit rester protagoniste du processus de stabilisation en Méditerranée ».
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