Bénin – CAN 2019: le défi de Dussuyer et des Écureuils!
Le tirage au sort pour la Coupe d’Afrique des Nations a révélé les différents groupes et les équipes qui les constituent. Le Bénin dont l’équipe est en construction se retrouve dans une poule apparemment difficile à jouer. Michel Dussuyer et ses poulains auront du grain à moudre en Egypte dès l’entame de la compétition.
Une poule difficile à prendre. Le Bénin, visiblement, est le plus petit de tous. Le Cameroun, champion en titre n’aura pas de souci à se faire pour marquer ne serait-ce qu’un seul but pour empocher les trois points. Excepté un véritable miracle. Le Ghana, une grande nation de football qu’on ne présente plus, même s’il se susurre aujourd’hui qu’il n’y a plus de petite nation de football, ne ratera pas son entrée en compétition. La Guinée-Bissau est apparemment la seule équipe de la poule que le Bénin peut s’offrir du moins sur papier car il n’est qu’à sa deuxième participation, alors que les poulains de Dussuyer sont à leur quatrième participation.
Qu’a cela ne tienne, dans l’ensemble, les statistiques ne sont donc pas favorables pour le Bénin. Sur cinq matchs contre le Ghana, éliminatoires de la coupe d’Afrique et matchs amicaux confondus, le Bénin a remporté une seule fois (11 octobre 2009). Il a fait trois matchs nuls et a perdu une fois. Démarré alors une compétition par ce Ghana sera une difficile entame pour les Écureuils qui n’auront pas de choix. Le Cameroun qui n’a plus joué contre le Bénin ces dernières années est le tenant du titre. Donc il ne fera pas piètre figure. Encore que la CAF lui a retiré l’organisation de la Can 2019. Ce sera un défi majeur pour le pays de Samuel Eto’o. Même si la Guinée-Bissau a été pendant longtemps malmenée par les Écureuils en matchs amicaux, elle est aujourd’hui en progression. Jouer contre ces équipes n’est pas une mince affaire. A ne pas perdre de vue que le Cameroun et le Ghana sont des habitués de la Coupe du monde. La Can, n’en parlons pas.
Dans un groupe du genre, Michel Dussuyer aura à développer toutes les stratégies pour ne pas étouffer le rêve d’un Oswald Homéky qui croit en une performance de son équipe nationale. Stéphane Sessègnon et coéquipiers devront retrousser les manches, jouer comme si tout allait dépendre d’eux pour, à tout le moins, éviter d’encaisser à défaut de marquer des buts. Les quelques exploits que l’équipe nationale a à son actif ne sont pas suffisants pour croiser les bras.
Le ministre des sports en est conscient. C’est pourquoi il avait déjà promis une préparation exceptionnelle des joueurs bien avant le tirage au sort. Les deux grandes conditions pour que le Bénin ne soit pas un distributeur automatique de points, selon le ministre, est de maintenir les joueurs en forme, mais ensemble d’une part et, d’autre part, de les envoyer séjourner dans un pays qui partage les mêmes réalités que l’Egypte. « Nous jouons en Egypte, donc notre préparation sera dans un pays qui nous permet d’être dans les mêmes conditions climatiques qu’en Egypte », annonçait-il.
Le défi est lancé et Dussuyer, un technicien qui connait bien les équipes africaines saura composer avec son staff technique pour que les matchs amicaux tiennent compte de la taille et surtout de l’expérience des adversaires du Bénin. Ce sera à son actif. Et, le Bénin sera hissé parmi les grandes nations de football.
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