États-Unis: Donald Trump se qualifie de « génie stable » et « très beau »
Le président américain a organisé, jeudi 11 juillet, une rencontre pour dénoncer les réseaux sociaux. En annonçant l’événement, il en a profité pour se tresser des lauriers.
Le président américain Donald Trump a organisé jeudi à la Maison-Blanche un «sommet» pour dénoncer la «malhonnêteté» des réseaux sociaux, coupables à ses yeux de collusion avec la gauche. Selon lui, ils feraient courir le risque aux États-Unis de voir arriver à la présidence un «Sleepy Joe Biden» (Joe Biden endormi) ou «une version mince et nerveuse de Pocahontas» (référence aux origines amérindiennes de la sénatrice démocrate Elisabeth Warren). «Ce que vous avez aujourd’hui, c’est un très beau et intelligent, un véritable génie stable!», s’est vanté le président américain dans une série de tweets surréalistes.
…years, or maybe 10 or 14 (just kidding), they will quickly go out of business for lack of credibility, or approval, from the public. That’s why they will all be Endorsing me at some point, one way or the other. Could you imagine having Sleepy Joe Biden, or Alfred E. Newman…
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) July 11, 2019
…or a very nervous and skinny version of Pocahontas (1/1024th), as your President, rather than what you have now, so great looking and smart, a true Stable Genius! Sorry to say that even Social Media would be driven out of business along with, and finally, the Fake News Media!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) July 11, 2019
Un sommet controversé
Cette rencontre, sur laquelle l’exécutif américain a donné peu de précisions, s’est tenue sans les principaux acteurs du secteur, tels Twitter et Facebook, mais avec les conservateurs les plus critiques de la Silicon Valley. «Un grand sujet aujourd’hui lors du Sommet sur les réseaux sociaux sera la malhonnêteté, la partialité et la discrimination (…) pratiquée par certains groupes», a lancé jeudi Donald Trump dans une longue série de tweets matinaux.
Le « sommet » rassemble plusieurs organisations ou personnalités conservatrices qui affirment régulièrement être censurées. Pour Daniel Castro, vice-président de la Fondation sur les technologies de l’information et l’innovation, le risque d’un tel « sommet » est de donner « à certaines de ces personnalités les plus excentriques un vernis de légitimité ».
Cette réunion intervient à un moment délicat pour les géants américains de la technologie, accusés de censure par les conservateurs, mais aussi de ne pas en faire assez pour réprimer les contenus haineux en ligne.
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.