A la Une Bénin - Société Cochimau S. Houngbadji 12 février 2021 à 17 h 18 min 1 Commentaires

Bénin: un aspirant dit avoir été bastonné par le censeur adjoint du CEG 2 Bohicon

Le mercredi 10 février 2021, une altercation s’est produite entre un enseignant aspirant et le censeur adjoint du CEG 2 Bohicon. L’enseignant dit avoir été giflé et roué de coups; mais le mis en cause plaide non coupable.

Le récit des faits, tel que raconté par la victime, n’a rien à envier à un tournage de film hollywoodien. Du nom d’Arnaud Akpétami, l’enseignant aspirant qui aurait été bastionné, raconte comment il a été attaqué par le censeur adjoint pour une affaire de retard. Alors qu’il reportait les notes des élèves, il a été verbalisé par le censeur adjoint qui lui reproche de ne pas souvent libérer les élèves à temps.

Il m’a dit : « Attention ! Eh toi, est-ce que tu as regardé l’heure ? Il est 12h 58 et les enfants sont toujours là ? Au lieu de les libérer (…). C’est toujours ce que tu fais. Tu ne sais pas, nous ne recevons des plaintes ?
Arnaud Akpétami

En gros, l’aspirant dit avoir été verbalisé devant ses élèves; ce qu’il n’a d’ailleurs pas digéré. Mais ce n’était pas encore la fin de sa mésaventure ce mercredi. Il s’est par la suite rendu au censorat pour déposer le cahier de notes et le bulletin. Arnaud Akpétami se retrouve-là face au censeur adjoint, et s’en est suivi une chaude discussion qui va se solder par une bagarre, selon ses dires.

Bagarre dans le bureau et sous les yeux du censeur principal !

Selon les propos de l’enseignant d’Histoire Géographie, une fois dans le bureau du censeur principal, le censeur adjoint est revenu à la charge. « Il s’est encore mis à crier sur moi », a-t-il dit. La situation deviendra incontrôlable quand Arnaud Akpétami va bouder la manière dont il l’avait interpellé devant ses élèves.

Je lui ai dit, dorénavant, si vous avez des reproches à me faire, il faut m’appeler pour les faire. Je suis votre collaborateur.
Arnaud Akpétami

Certainement pris de colère, le censeur adjoint se serait jeté sur l’enseignant, devant le censeur principal. « Il a répliqué en demandant à qui je parle comme ça? Il a fermé la porte et la fenêtre du censorat et il est venu s’attaquer à moi. Il m’a giflé, il a commencé par me rouer de coups. Moi j’ai riposté et la bagarre a commencé », a déclaré l’enseignant aspirant. Mais le mis en cause donne une version contraire des faits.

Le censeur adjoint rejette les accusations de l’enseignant aspirant

Contacté par le même média, Alfred Dansou, censeur adjoint du CEG 2 Bohicon balaie du revers de la main les propos de la victime. « Alfred Dansou, censeur adjoint du ceg 2 Bohicon: Je ne me retrouve pas dans tout ce qui est dit. C’est vrai qu’il y a eu, disons, altercation verbale ; mais il n’y a pas eu bagarre. On n’a jamais giflé quelqu’un. « , a-t-il déclaré.

Il justifie les déclarations de l’aspirant par une volonté manifeste de nuire à sa personne et le mettre en difficulté à son poste. Pour Alfred Dansou, tout ce qui se dit sur cette affaire est l’oeuvre de ses ennemis. « Les ennemis de mon évolution dans l’établissement veulent tout faire pour me plonger. C’est ce qui en est… Je prends acte de tout ce qui se dit », a-t-il dit.