Bénin: après le coronavirus, il y a de grandes décisions à prendre en Afrique, selon Simon Tomety
Le monde entier est frappé par un virus hautement mortel. L’Afrique, gouvernée par des dictateurs, ne sera pas épargnée par cette pandémie surtout qu’elle ne s’y est pas préparée, car les dictateurs ont fait fuir, vers l’Europe, les médecins. C’est du moins l’avis du professeur Simon Narcisse Tomety qui estime qu’après le coronavirus, il faut penser à la démocratisation de l’Afrique.
La situation de beaucoup de pays africains est à plaindre en ce temps de propagation du Covid-19. C’est la lecture que fait le professeur Simon Narcisse Tomety de la manière dont le pouvoir est géré en Afrique. Dans beaucoup de pays africains, l’hôpital est mort depuis, l’école est agonisante depuis des décennies. La démocratie, si elle n’a pas foutu le camp, est totalement travestie par des gouvernants dictateurs. Pour perpétuer ce modèle de gouvernance, indique-t-il, ces présidents » instrumentalisent toutes les institutions républicaines et les administrations publiques… corrompent les syndicats, criminalisent les partis politiques de l’opposition et les intellectuels indépendants pour avoir l’espace dégagé pour les manœuvres de pillage des deniers publics en complicité avec des sociétés multinationales« , affirme-t-il. C’est malheureusement dans ce contexte, que beaucoup de pays africains doivent faire face à la propagation du coronavirus. Un virus qui rappelle tout au moins à ces présidents qu’ils ne sont pas des immortels.
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Pour le professeur Simon Narcisse Tomety, le coronavirus est venu nous donner les meilleurs enseignements de géopolitique et de géostratégie. « Le monde est défié avec son complexe microbien qui fera des ravages en Afrique car aucune condition objective n’est réunie sur les plans politique, économique, social… « , fait-il observer. Mais comment la situation peut être autrement quand les parlementaires, les cours constitutionnelles, les hautes cours de justice, les hautes autorités de l’audiovisuel… ne fonctionnent que pour le bon vouloir des chefs d’État. Dans ces systèmes africain où les ressources de l’Etat sont pris en otage, les dirigeants allaient se faire soigner en Europe « pour des diarrhées, des migraines… Ils n’avaient aucun intérêt à investir dans des soins de qualité dans les hôpitaux africains transformés en mouroirs. Que vont-ils faire maintenant? Ils iront vivre sur la planète Mars?« , se demande-t-il.
Après le coronavirus, l’Afrique doit se démocratiser
Pour le professeur Simon Tomety, l’Afrique est un continent riche mais avec des dirigeants inconscients. « Le drame est perpétuel aussi avec ces faux professeurs d’universités$ qui ne sont que des alevins que les gouvernements pêchent facilement dans les eaux troubles car cette fausse élite appauvrie en science a faim et commencent par exceller dans les fausses argumentations scientifiques pour cautionner l’immoralité.« , fait-il remarquer. A l’en croire, les microbes ne peuvent que prospérer car les régimes dictatoriaux africains préfèrent financer les politiciens que la recherche scientifique et technologique. « Jetez un coup d’œil sur les budgets nationaux et même de l’union africaine et vous comprendrez que l’Afrique souffre d’une maladie du sommeil. A quoi sert un dictateur si le bien-être des populations est son dernier souci. L’urgence africaine n’est pas de bâtir des cités de luxe pour les touristes mais de donner la bonne alimentation, la bonne éducation et la bonne santé aux peuples africains. » ,martèle-t-il.
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