Patrice Talon : « le Port autonome du Bénin demeure un patrimoine public »

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Invité du magazine « Internationales » ce dimanche 22 avril 2018 sur TV5 Monde, le chef de l’Etat béninois a répondu aux critiques de sa décision de confier la gestion du Port de Cotonou au Port belge d’Anvers. Contrairement aux rumeurs qui font état que le Port de Cotonou serait vendu aux belges, Patrice Talon affirme : « le port Autonome du Bénin demeure un patrimoine public ».

Depuis quelques mois, le Port autonome de Cotonou est sous gestion déléguée du Port belge d’Anvers. Une décision du gouvernement béninois qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive dans l’opinion publique béninoise. Invité du magazine « Internationales » ce dimanche 22 avril 2018 sur TV5 Monde, le chef de l’Etat béninois a d’abord répondu aux critiques dont il a fait l’objet dans la mise en exécution de sa décision avant de revenir sur le bien fondé d’une telle mesure de gouvernance.

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« Ce que nous recherchons, c’est la gestion efficace quelques soit l’origine du gestionnaire qu’il soit béninois, togolais, ivoirien, français ou canadien, cela importe peu. (…) Je vais chercher l’expertise où qu’elle soit… Je n’ai pas de pudeur à dire que ça soit un partisan ou un parent qui soit nommé pour la gouvernance d’un bien qui nous est chère, c’est pour cela que nous avons confié la gestion du Port autonome de Cotonou (au port d’Anvers – ndlr), malheureusement à la déception de mes partisans qui m’harcelaient tous les jours pour être nommés alors qu’ils n’ont pas les compétences requises », a-t-il fait savoir.

Pour Patrice Talon, le Port de Cotonou n’est pas compétitif et mal géré depuis plusieurs années. Il estime donc qu’il n’y a pas de honte à faire venir de l’expertise d’ailleurs pour sa gestion efficace. « Nous sommes allés chercher le port d’Anvers qui a une expérience avérée pour, pendant quelques années, implanter la bonne gestion et former le personnel et après cela, les béninois auraient acquis les compétences qu’il faut pour prendre la relève », a-t-il expliqué citant l’exemple du port de Tanger au Maroc qui a fait l’expérience de la gestion déléguée des français.